Les modifications prévues par le ministère de la Fonction publique concernant le stage des agents de l’État fournissent l’opportunité d’adapter le dispositif à l’enseignement secondaire pour investir résolument dans la qualité de l’insertion professionnelle et de la formation pédagogique. Les dispositions détaillées pour tous les cas de figure existants sont inscrites dans un avant-projet de loi qui a été approuvé par le conseil de gouvernement le 5 avril 2019.
Au terme d’échanges avec les syndicats d’enseignants, les directions des lycées et les représentants des stagiaires ont été tracés les contours d’un nouveau dispositif qui rend les conditions de stage plus favorables pour les enseignants-stagiaires.
Les principales améliorations se résument comme suit :
1. Le principe de rémunération 80-80-90% sera aboli
Tous les enseignants-stagiaires percevront dès le début de leur stage 100% de la rémunération.
2. La durée de stage sera ramenée à deux ans et des réductions seront possibles
La période de stage sera portée à un maximum de deux ans, soit six trimestres. Des dispenses de cours et une réduction de stage seront accordées par tranches trimestrielles aux stagiaires pouvant se prévaloir de compétences ou d’expériences professionnelles, ainsi que de stages, en relation avec le métier d’enseignant.
La durée minimale du stage est fixée à un an.
La nomination et le début de carrière des stagiaires seront avancés en conséquence.
3. L’épreuve pratique certificative sera maintenue et avancée
Les enseignants-stagiaires continueront à se soumettre à une épreuve pratique certificative. L’épreuve aura pour but d’évaluer si le stagiaire possède les aptitudes requises pour exercer le métier d’enseignant et sera ancrée dans la pratique professionnelle quotidienne.
Elle sera avancée au 4e trimestre du stage, voire au 3e trimestre pour les stagiaires bénéficiant de dispenses et d’une réduction de stage.
L’avancement de cette épreuve permettra au stagiaire de poursuivre plus sereinement sa formation dans la perspective de son engagement définitif par l’État. Cette mesure allégera également considérablement sa charge de travail tout en garantissant une même qualité de formation.
Les enseignants-stagiaires devront aussi passer un examen de législation (législation scolaire et statut du fonctionnaire), fixé au cours de la première année de stage.
Pour les autres aspects de la formation, l’accent sera mis sur une évaluation formative, qui accompagne et oriente individuellement le stagiaire vers son insertion professionnelle.
4. Les parcours de formation seront individualisés
Les savoirs et savoir-faire acquis en formation initiale seront pris en compte pour la construction des différents parcours de formation. Le stagiaire pourra choisir – selon certaines modalités – les formations qu’il juge utiles compte tenu de sa formation initiale, de son profil, de ses besoins et de son contexte professionnel.
5. Les nouveaux enseignants seront mieux accompagnés lors de l’insertion professionnelle
Une période d’approfondissement d’un an sera introduite à l’issue du stage pour soutenir au mieux l’enseignant dans son développement professionnel et l’outiller de manière concrète dans son travail quotidien. Elle sera composée de formations au choix, de regroupements entre pairs et d’hospitations.
Grâce à ces adaptations, tous les enseignants seront accompagnés dans une perspective formative, pendant un total de deux voire trois années – constituées du stage et de la période d’approfondissement – au début de leur insertion professionnelle.
6. L’accompagnement des employés-stagiaires sera également renforcé
Les employés-stagiaires (chargés d’enseignement), qui font face aux mêmes défis auprès des élèves en classe, seront également mieux encadrés. Ils bénéficieront notamment d’une formation pédagogique plus large et de la période d’approfondissement d’un an.
7. L’État investit dans la qualité de la formation et de l’insertion de ses enseignants
Le nouveau dispositif du stage, avec notamment le renforcement de l’encadrement des enseignants-stagiaires et des fonctionnaires et employés nouvellement nommés, représente un investissement financier substantiel.