Lancement de l’initiative Staark Kanner : parce que l’avenir commence plus tôt !

Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, a lancé le 9 octobre 2017 l’initiative Staark Kanner qui met l’accent sur le développement des enfants dès la petite enfance. Les quatre premières années sont en effet décisives pour le développement de l’enfant ; c’est à ce moment-là qu’il fait le plus de progrès. Les aptitudes cultivées dès le plus jeune âge sont durablement acquises et se répercutent à long terme, notamment sur la réussite scolaire. C’est donc là qu’il faut concentrer les efforts et déployer les moyens pour mener une politique éducative qui garantit les meilleures chances d’avenir à tous.

Puisque l’avenir commence plus tôt (D’Zukunft fänkt éischter un), le ministère a mis en place une série de mesures concernant

  • la qualité pédagogique de l’accueil et de l’encadrement,
  • des aménagements dans le système du chèque-service accueil avec des heures d’encadrement gratuites et
  • un programme d’éducation plurilingue pour les enfants de 1 à 4 ans.

L’initiative Staark Kanner vise à informer les parents au sujet de cet ensemble de mesures et à les sensibiliser aux enjeux de la petite enfance.

Soutenir les parents

Un pilier essentiel de Staark Kanner est le soutien apporté aux parents dans leur rôle éducatif. « Notre mission d’adulte est de donner les meilleures chances d’avenir à nos enfants », a lancé le ministre. Les parents sont des partenaires indispensables, dès la crèche, puis à l’école, mais aussi à la maison, pour garantir le bon développement de leur enfant.

Le ministère publie des « cahiers parents », à raison de deux par an, qui informent sur les différents aspects du développement des jeunes enfants et comment les accompagner efficacement. Le premier numéro, déjà en circulation, est consacré à la découverte des langues. Le second traitera de la façon dont les enfants découvrent le monde.

Il ne s’agit pas de privilégier un mode de garde par rapport à un autre. « Chacun doit décider pour son enfant s’il est mieux à la maison, dans le cadre familial ou en crèche. Ce qui est important, c’est de garantir la qualité de l’encadrement où qu’il soit », a précisé Claude Meisch.

Dans les structures d’accueil (crèches, maisons relais…), les critères de qualité pédagogique sont fixés par la loi depuis septembre 2016, avec des domaines à développer impérativement comme la créativité, la motricité, les compétences sociales, l’intérêt pour la technique et les sciences…

20 heures gratuites par semaine

Depuis le 2 octobre 2017 s’y ajoutent des mesures financières en faveur des jeunes familles. Un grand pas est effectué vers la gratuité de l’accueil avec 20 heures hebdomadaires supplémentaires offertes dans toutes crèches du pays pour les enfants de 1 à 4 ans. Parallèlement, pour enfants de 0 à 12 ans, les tarifs du système du CSA ont été adaptés.

Au même titre que l’école publique est gratuite, il s’agit de donner les mêmes chances d’avenir pour tous en garantissant à tous les enfants l’accès à un encadrement de qualité et innovant. L’enjeu est de taille au vu des études qui soulignent toutes l’impact du milieu, social, migratoire et linguistique d’origine des enfants sur leur cursus scolaire.

Le gain financier peut être substantiel pour les jeunes parents : un ménage avec deux enfants de 1 et 3 ans, qui dispose d’un revenu mensuel entre 4 000 et 5 000 euros économise 5 367 euros par an.

Les 20 heures gratuites hebdomadaires accompagnent l’introduction du programme d’éducation plurilingue, qui a aussi débuté le 2 octobre 2017. Chaque crèche doit proposer une familiarisation avec le luxembourgeois et le français, dans une approche ludique, adaptée aux jeunes enfants. Le programme repose sur un solide fondement scientifique et il est encadré par un comité d’une douzaine d’experts nationaux et internationaux.

Le ministre a rappelé les objectifs du programme : le luxembourgeois est et reste la langue d’intégration et le devient dans les structures où il n’était pas encore présent.

Pour les enfants non francophones, il s’agit en outre de favoriser un accès naturel au français, en insistant sur la communication, pour faciliter ensuite son apprentissage à l’école.

 

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