Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse a présenté le 14 septembre 2017 « une rentrée particulière », marquée par la mise en œuvre des mesures importantes élaborées dans le dialogue et l’échange avec tous les acteurs du secteur. « Aujourd’hui nous récoltons les fruits du travail de cette législature », s’est réjoui Claude Meisch.
Des réformes courageuses entrent en vigueur dans la petite enfance, à l’école fondamentale et au lycée.
La rentrée 2017/2018 est ainsi placée sous le signe de la confiance et de l’innovation pour l’avenir (Mat Vertrauen an Innovatioun an d’Zukunft).
La confiance revenue
La confiance est celle qui s’est établie entre tous les acteurs de l’école, mais aussi avec ses partenaires. Un bon exemple est celui de la formation professionnelle. Les discussions entre le ministère, les syndicats et les chambres professionnelles vont aboutir à la révision de tous les programmes, à l’introduction de notes et d’un projet intégré final dans la formation menant au certificat de capacité professionnelle.
« L’enjeu des discussions, qui peuvent être controverses, doit toujours rester l’intérêt et l’avenir de nos enfants », a insisté le ministre.
La confiance entretenue avec les partenaires a permis de débloquer de nombreux dossiers en souffrance. Telle la réforme du lycée qui accorde plus d’autonomie aux écoles, la mise en place à l’enseignement fondamental de directions de région, plus proches des élèves et des parents, la réorganisation de l’éducation différenciée, l’offensive de la qualité lancée dans les structures d’accueil, l’éducation plurilingue à la petite enfance, pour laquelle tout un secteur se met en mouvement…
La gratuité de l’encadrement de la petite enfance, discutée pendant une décennie, connaît de grandes avancées qui permettent aujourd’hui de soulager financièrement les familles de façon substantielle.
La force d’innovation
L’introduction du cours « Vie et société » à l’école fondamentale, un an après son introduction à l’enseignement secondaire, se déroule dans le calme. Preuve de la confiance qui règne, mais aussi de la force d’innovation du système éducatif luxembourgeois.
Le Luxembourg a sur ce sujet sensible un rôle de précurseur au niveau international. L’école, comme dénominateur commun de notre société, est l’endroit où on peut thématiser le vivre ensemble et défendre au quotidien les valeurs démocratiques que sont la tolérance, le respect mutuel et la liberté d’expression. Il en va de la cohésion sociale du pays.
L’innovation se traduit aussi dans le développement des compétences numériques des élèves. Deux classes de section I, orientées vers l’informatique et la communication, ouvrent à la rentrée dans l’enseignement secondaire. Plus de mille élèves profitent déjà d’un i-PAD, et, dans les sept années à venir, tous les élèves du secondaire pourront être équipés d’une tablette numérique. Dans cinq ans chaque manuel scolaire sera doté d’une version numérique.
Un programme qui suscite l’intérêt des scientifiques
Le programme d’éducation plurilingue de la petite enfance, avec la familiarisation au français et au luxembourgeois dès le plus jeune âge, est un autre exemple d’innovation qui défriche un tout nouveau secteur de l’éducation. Il s’agit de garantir une équité des chances pour tous les élèves en intégrant le secteur de l’éducation non formelle dans l’offre pédagogique nationale.
Le programme suscite l’intérêt de scientifiques internationalement reconnus. Une vingtaine d’experts internationaux sont d’ailleurs réunis au sein d’un conseil scientifique qui accompagne la mise en œuvre du projet.
La diversification du paysage scolaire
Innovation rime aussi avec diversification de l’offre scolaire pour dessiner les contours d’un paysage scolaire aussi diversifié que le sont les élèves. L’extension de l’offre internationale dans toutes les régions du pays, participe de cet effort. L’objectif est de créer une offre pour chaque élève, peu importe d’où il vient et la langue qu’il parle, avec du personnel de l’Éducation nationale, dans les écoles publiques pour encourager la cohésion sociale.
Le temps est venu de mettre en valeur la force d’innovation et la diversité du paysage scolaire. Le ministre a annoncé une offensive de l’information pour le printemps prochain. « Une politique éducative moderne est celle qui renforce l’esprit d’innovation des écoles et trace un cadre au sein duquel elles peuvent se développer », a affirmé Claude Meisch.
Le ministre a également présenté EDI, le magazine d’information du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, qui est distribué à 160 000 exemplaires à tous les parents d’élèves ou d’enfants à la crèche, pour expliquer et illustrer les grandes réformes du ministère.