Le 8 novembre 2016, le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, la présidente de l’Association des institutrices et instituteurs de l’éducation préscolaire (AIP), Yola Hild, et le président du Syndicat national des enseignants (SNE-CGFP), Patrick Remakel, ont signé un accord sur les lignes directrices de la politique éducative au cycle 1 de l’enseignement fondamental (éducation préscolaire).
Les points essentiels retenus dans l’accord portent sur le plurilinguisme au cycle 1, l’adaptation des horaires au rythme des jeunes enfants et le rapprochement de l’éducation formelle et de l’éducation non formelle.
L’accord est le résultat d’un dialogue constructif, basé sur des revendication concrètes du SNE et de l’AIP. « Nous avons besoin d’un cycle 1 fort », a assuré le ministre Claude Meisch.
Le cycle 1, composé de l’éducation précoce et des classes du préscolaire, assure la transition de la crèche à l‘éducation formelle. Il garde sa place à part dans le cursus scolaire, avec des méthodes particulières, axées sur un apprentissage ludique, et des enseignants formés pour travailler avec des enfants de 3 à 6 ans.
Une approche plurilingue au cycle 1
En continuité avec le programme d’éducation plurilingue qui sera introduit dans les crèches en 2017-2018 pour les enfants de 1 à 4 ans, le cycle 1 mettra en œuvre une approche plurilingue axée sur le luxembourgeois et le français, tout en valorisant les langues d’origine des enfants.
« Le développement des langues a toujours été un point fort du cycle 1, notamment du précoce, cela doit rester le cas. Tous les élèves devront toujours comprendre et parler le luxembourgeois », a insisté le ministre. « Aujourd’hui nous voulons aussi renforcer le rôle du français », a assuré Claude Meisch. Plusieurs activités ludiques seront organisées en français au cours de la semaine.
Il s’agit d’éveiller les enfants aux langues, pour les préparer à l’école et à la société plurilingue dans laquelle ils évolueront.
Pour organiser cette éducation plurilingue des élèves, les 18 heures annuelles actuellement dédiées à l’appui pédagogique seront transformées en heures de concertation pour les enseignants du cycle 1.
Horaires flexibles
Au niveau des horaires, le ministère invite toutes les communes à prévoir une plage d’arrivée flexible entre 8 et 9 heures pour l’éducation précoce. De même, pour respecter le rythme des enfants, aucune grille horaire, qui impliquerait un déroulement fixe des activités, n’est imposée au préscolaire.
L’école et la maison relais, main dans la main
Un autre point marquant de l’accord concerne la collaboration entre l’école et la maison relais. « Les deux institutions doivent travailler main dans la main pour le bien des enfants », appelle de ses vœux Claude Meisch. Il n’est pas question de mélanger les deux, mais, au fil de la journée, d’assurer un échange et une collaboration entre les différents personnels. « Cela doit se faire localement, en fonction des infrastructures et de l’organisation de chaque commune », prévient le ministre.
L’utilisation commune des locaux de l’enceinte scolaire est encouragée, là aussi en fonction des arrangements sur le terrain.
Patrick Remakel, le président du SNE et Yola Hild, la présidente de l’AIP, se sont réjouis que l’accord réponde à de nombreuses recommandations qu’ils avaient formulées. Ainsi, l’accord prévoit en outre la prise en compte de l’éducation précoce dans le plan d’études de l’école fondamentale et un nouveau « look » pour les bilans intermédiaires du cycle 1.
Les mesures relatives au plurilinguisme et à l’adaptation des horaires de l’éducation précoce entreront en vigueur à partir de la rentrée 2017/2018.