Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, et le premier conseiller de gouvernement Pierre Reding ont présenté le 17 octobre 2016 les nouveaux bilans intermédiaires à l’enseignement fondamental.
Les bilans intermédiaires du développement des compétences furent au cœur de la grande réforme de l’École fondamentale mise en œuvre à partir de la rentrée 2009/2010. « À l’époque, leur introduction a été largement commentée. Pour les parents, les informations contenues étaient trop complexes et pour les enseignants, la tâche administrative était trop lourde », rappelle Claude Meisch.
En 2013, l’Université du Luxembourg fut chargée de réexaminer les bilans intermédiaires. Sur base de son rapport d’expertise, les partenaires scolaires (représentants du ministère, des syndicats, de la Fédération des associations de parents d’élèves (FAPEL), des inspecteurs, des instituteurs-ressource et des enseignants) se sont réunis pour élaborer un nouveau modèle de bilans, testé pendant deux ans par une centaine d’enseignants.
Les nouveaux bilans intermédiaires ont été améliorés à la lumière de ces consultations. Ils sont introduits cette année scolaire 2016/2017 pour les élèves des cycles 2.1, 3.1 et 4.1. 18 000 enfants sont concernés cette année.
Dans les classes des cycles 2.2, 3.2 et 4.2, l’ancien modèle continue d’être utilisé jusqu’à la fin de l’année scolaire.
Au cycle 1, le modèle de bilan intermédiaire reste inchangé.
Les bilans de fin de cycle seront adaptés pour la rentrée 2017/2018.
Compétences précisées
Un des plus grands changements de ces nouveaux bilans intermédiaires concerne le tableau des compétences « qui documente de façon plus précise et claire où l’élève se situe par rapport au socle de compétences », défini pour chaque cycle, explique Claude Meisch.
Le nombre de compétences évaluées par branche, qui était de 16 pour les branches principales (mathématiques, allemand, français) dans l’ancien modèle, est fortement réduit. La progression est matérialisée par une échelle plus lisible.
L’autre grand changement concerne l’introduction d’une « note » qui évalue les performances de l’élève au cours du trimestre écoulé. Huit notes sont possibles : A+, A, B+, B, C+, C, D+, D.
Les enseignants sont invités à joindre des productions de l’élève lors de la présentation du bilan aux parents, qui aura lieu à la fin de chaque trimestre, lors d’un entretien individuel.
Un outil d’évaluation et de communication
Le bilan reste pour autant un outil d’évaluation formative, pour aider l’enfant à atteindre le maximum de ses capacités personnelles. L’évaluation elle-même est un processus permanent, qui se déroule tous les jours, dans les différentes situations d’apprentissage.
Le nouveau bilan intermédiaire est aussi un instrument qui permet à l’enseignant de structurer son enseignement pour répondre aux besoins de l’élève. Une possibilité est donnée de documenter les apprentissages dans le cycle suivant, si l’élève a dépassé le socle avancé avant la fin du cycle de 6 trimestres.
Enfin, le bilan intermédiaire est un outil de communication important avec les parents. « Il doit être ramené à la maison de façon systématique, aujourd’hui c’est l’exception », a insisté le ministre. « Tant d’informations sur l’élève, qui demandent tant de travail de la part de l’enseignant, n’ont de sens que si les parents peuvent prendre le temps pour l’analyser en détail, tranquillement. »
Bientôt sous forme numérique
Pour informer largement sur ces nouveaux bilans intermédiaires, l’adresse internet http://bilans.men.lu permet d’accéder à des clips d’explication pour les parents, un tutoriel en ligne et un livret d’accompagnement pour les enseignants, les nouveaux modèles de bilans…
La prochaine étape, a annoncé Claude Meisch, sera la numérisation des bilans intermédiaires, accessibles en ligne pour les parents grâce à un code personnel.
Des réunions régionales d’information seront aussi organisées pour expliquer les nouveaux bilans, les procédures d’orientation et les grands points de la modernisation de l’école fondamentale : l’engagement de 150 instituteurs spécialisés, les directions de région ou encore la réorganisation de l’éducation différenciée.