LuCS : un pas de plus vers la modernisation de l’école

160602-lucs

« Pour influencer la qualité de l’école, de bons programmes et un bon matériel didactique font plus que n’importe quelles réformes structurelles », est convaincu le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch. Le Luxembourg, pays multilingue qui présente une population scolaire très hétérogène, avec une société de plus en plus digitalisée, ne peut pas se contenter de s’inspirer ou de copier ce qui se fait dans d’autres pays. 

C’est pourquoi le ministère veut se donner les moyens d’assumer un rôle de précurseur. 

Dans ce contexte a été signée le 2 juin 2016 une convention de collaboration entre le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse et l’Université du Luxembourg, qui vise la création du Luxembourg Center for School Development (LuCS) au sein de la Faculté des Lettres, des Sciences humaines, des Arts et des Sciences (FLSHASE).

Le LuCS se présentera comme une plateforme appelée à coordonner les programmes de recherche de l’Université dans le domaine de l’éducation. Parmi ses missions figurent la réalisation, tous les cinq ans, d’un rapport descriptif de la qualité du système éducatif (Bildungsbericht), mais aussi  l’accompagnement du développement de programmes scolaires et l’élaboration de matériel didactique. Le LuCS est également en charge d’une étude de faisabilité pour une maison d’édition scolaire, ceci en collaboration avec le SCRIPT du ministère. 

« Ce qui est important, c’est le lien à créer entre la formation de base des enseignants assurée à l’Université – Bachelor en Sciences de l’Éducation et Master in Secondary Education, qui débutera à l’automne – , la formation continue à l’IFEN et le travail curriculaire du LuCS et du SCRIPT. Il s’agit d’une grande plus-value », a insisté Claude Meisch.  

Le ministre a aussi évoqué l’apport de ressources que LuCS représentera pour les commissions des programmes, en collaboration avec le Service de la coordination de la recherche et de l’innovation pédagogiques et technologiques (SCRIPT). Les compétences  scientifiques apportées par l’université à travers le LuCS pourront ainsi contribuer à davantage de cohérence dans les programmes entre les matières et entre les différentes années scolaires. 

Un pas de plus vers la modernisation des programmes entamée par le ministère, qui sera renforcée par la création prochaine d’un Conseil national des programmes auquel participeront des acteurs de la société civile. 

Le doyen de la Faculté des Lettres, des Sciences humaines, des Arts et des Sciences (FLSHASE) Prof. Dr Georg Mein, a estimé que « l’Université a pour but de contribuer de façon substantielle au développement du paysage scolaire ». Après s’être consacrée à l’état de lieux du système luxembourgeois, consigné une première fois dans le Bildungsbericht en 2015, le moment est venu « de transférer ces constatations vers les écoles », se réjouit Romain Martin, vice-recteur de l’Université du Luxembourg. 

La structure sera opérationnelle dès la rentrée 2016/2017.

 

Dernière mise à jour