Le 14 décembre 2015, le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, le Président du Conseil d’administration de l’INFPC, Michel Lanners, et le responsable de l’Observatoire de la formation, Alex Durand, ont présenté les premières conclusions de l’étude TEVA Transition École-Vie Active, instrument inédit de suivi des parcours des jeunes sortant du système scolaire.
L’étude TEVA vise à explorer les trois premières années de la carrière professionnelle des élèves à partir de leur sortie de l’école. Les générations des élèves sortant de l’enseignement secondaire technique en 2008, 2009 et 2010 ont été suivies respectivement jusqu’en 2011, 2012 et 2013. Le caractère longitudinal de l’étude permet de suivre l’évolution de l’insertion professionnelle des jeunes et la qualité des emplois occupés.
Les derniers résultats de TEVA portent sur les sortants de l’année scolaire 2009/2010. Parmi les 3 330 candidats à l’obtention des diplômes de l’enseignement secondaire technique (EST), 1 293 sont des primo-sortants : ils interrompent leurs études pour la première fois. 85 % de ces candidats les achèvent avec succès et 15 % ne sont pas reçus à l’examen.
Les diplômés de l’EST cumulent, en moyenne, 29 mois en emploi au cours des 36 mois qui suivent la sortie de l’école, contre 24 mois pour les non-diplômés. Un diplômé de l’EST sur quatre est en emploi tout au long des trois années qui suivent la sortie de l’école. Un non-diplômé sur cinq cumule moins d’un an en emploi sur la même période.
78 % des diplômés de l’EST accèdent à leur premier emploi en moins de 4 mois, contre 62 % des non-diplômés de l’EST. Les diplômés de l’EST, vivent, en moyenne, 2,6 épisodes d’emplois différents en CDD au cours des trois ans qui suivent la sortie de l’école, contre 4,4 épisodes pour les non-diplômés de l’EST.
Trois ans après la sortie de l’école, 84 % des diplômés de l’EST sont en emploi, contre 75 % des non-diplômés de l’EST. Parmi les diplômés, des disparités existent selon le diplôme. Le taux d’emploi des sortants diplômés d’un CATP (DAP) est le plus élevé : 87 % d’entre eux sont en emploi trois ans après la sortie de l’école.
Pour le ministre Claude Meisch, les résultats de l’étude TEVA traduisent l’engagement de l’école luxembourgeoise d’amener les jeunes à une qualification qui leur permette de réussir leur insertion professionnelle. Le message aux jeunes est clair et motivant : Les efforts qu’ils font pour obtenir un diplôme sont récompensés. Non seulement les jeunes diplômés trouvent plus rapidement un emploi que les non-diplômés, mais cet emploi est également plus stable et mieux rémunéré.
Le ministre a également annoncé deux autres études à paraître en 2016, le rapport sur la jeunesse et l’étude NEETS (Not in Education, Employment or Training), qui complèteront le tableau sur la situation des jeunes qui ont quitté l’école, diplômés ou non. L’analyse de l’adéquation entre la formation et l’emploi des élèves ainsi que le suivi des jeunes diplômés universitaires sont également prévus.
Un baromètre en ligne, accessible sur www.lifelong-learning.lu/teva permet de mesurer, comparer et suivre les progrès réalisés en matière d’insertion professionnelle et de qualité des emplois occupés par les primo-sortants de l’enseignement secondaire technique et général.