Prévenir la marginalisation et la radicalisation des jeunes Européens

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Le potentiel de l’Éducation et des programmes pour la Jeunesse au centre du Conseil des ministres de l’Éducation et de la Jeunesse sous Présidence luxembourgeoise

Le retour à la normalité était difficile lors du Conseil des ministres de l’Éducation et de la Jeunesse, qui s’est tenu à Bruxelles le lundi 23 novembre. Les ministres des 28 États membres ont exprimé leurs émotions et leur consternation quant aux événements tragiques du 13 novembre, qui appellent tous les pays européens à l’action.

Tout en prenant des décisions essentielles sur l’avenir de la coopération européenne dans les deux domaines, les ministres ont souligné la nécessité d’éradiquer toute tendance de radicalisation à la source. Les secteurs de l’Éducation et de la Jeunesse sont les mieux placés pour ce faire : c'est dans les crèches, les écoles et les structures pour jeunes que se décident les perspectives d'avenir de millions de jeunes européens. C’est également ici que les jeunes apprennent à vivre ensemble et à mieux se connaître. Beaucoup reste cependant à faire pour accorder les mêmes chances d'avenir à tous les jeunes, indépendamment de leur origine et de leur religion. Nos systèmes éducatifs doivent être adaptés afin de tenir compte de cette diversité croissante. Ce défi est d’autant plus grand que l’Europe fait actuellement face à une immigration sans précédent. Pour cette raison, les ministres ont discuté, dans toutes les formations du Conseil EJCS, de questions liées à la migration.

Leur message était clair : la réponse aux défis actuels ne peut être ni la peur ni l’exclusion de l’autre, mais doit être la défense ferme des valeurs européennes du respect, de la démocratie, de l’ouverture et de la tolérance. Ces valeurs ne doivent pas uniquement être promues, mais doivent être vécues au quotidien pour que chacun se sente impliqué. Elles se traduisent par l’inclusion de tous les enfants et de tous les jeunes dans une éducation de qualité, par une intégration des jeunes migrants dans nos sociétés, par un soutien adapté à leurs besoins et par la promotion de l’interculturalité et de leur participation dans la vie sociale, culturelle et politique. Elles se reflètent aussi dans un rapport respectueux et une réelle coopération avec les parents et les familles , et entre tous les acteurs concernés.

Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, a souligné la responsabilité, mais également le potentiel des domaines de l’Éducation et de la Jeunesse :

« Parce que en combattant le décrochage scolaire,
en donnant plus de possibilités de participation politique aux jeunes,
en favorisant la réussite scolaire des enfants et jeunes issus de l'immigration,
en ciblant les jeunes migrants par les outils du travail jeunesse,
en offrant dès le tout jeune âge une prise en charge de qualité préparant tous les enfants aux défis de l'école,
en transmettant à tous les jeunes les valeurs européennes,
en assurant une éducation à la citoyenneté et au vivre ensemble pour tous les jeunes,

nous avons les moyens pour prévenir la marginalisation et la radicalisation de tant de jeunes européens.
Nous avons les moyens de redonner un sens à leur vie.
Nous avons les moyens de créer de réelles perspectives d'avenir pour tous les jeunes.
Nous avons les moyens de les immuniser contre toute forme d'extrémisme et contre la radicalisation. »

Les conclusions des deux sessions du Conseils sont unanimes: investir dans nos jeunes, dans nos élèves doit devenir une priorité absolue de la politique européenne et nationale. Au niveau européen, des fonds supplémentaires ont été libérés pour permettre l’échange de bonnes pratiques et la concertation parmi les États membres en ce sens.

 

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