La réforme de la Fonction publique introduira l’obligation d’un stage d’insertion professionnelle de trois ans pour tous les agents de l’administration étatique, et donc également pour les enseignants et le personnel socio-éducatif. En mars 2013, le gouvernement avait conclu un accord avec les syndicats représentatifs SNE et FEDUSE sur la transposition de cette réforme dans le secteur éducatif.
À l’enseignement fondamental, où le stage d’insertion n’existe pas à l’heure actuelle, un stage de trois ans sera donc introduit pour tous les futurs instituteurs. À l’enseignement secondaire et secondaire technique, le stage pédagogique de deux ans actuellement en place sera réorganisé et porté à trois ans.
Les nouvelles modalités de stage et des concours entreront en vigueur en 2016.
Le stage, un véritable dispositif de soutien
La profession enseignante est exigeante, et malgré une formation initiale, les débuts dans la carrière demeurent souvent éprouvants. Il est donc essentiel d’épauler le jeune enseignant pendant cette période complexe, aux niveaux professionnel et personnel, dès son entrée en fonction. Centré sur la pratique dans la classe, le stage soutient l’enseignant dans le développement de son autonomie professionnelle et l’outille de manière concrète dans son travail quotidien, en tenant compte des réalités vécues sur le terrain.
Le stage à l’enseignement fondamental
Pour répondre aux besoins des instituteurs-stagiaires à l’enseignement fondamental, le stage sera individualisé, c.-à-d. qu’il complètera la formation de chaque stagiaire en mettant l’accent sur les contenus et compétences qu’il n’aura pas abordés ou développés pendant sa formation initiale.
Le stagiaire bénéficie de deux leçons hebdomadaires de décharge les deux premières années et d’une la 3e année. Il est également dispensé d’assurer l’appui pédagogique. Sur les trois années, l’instituteur-stagiaire bénéficie ainsi d’un total de quelque 500 heures (équivalent à quelque 13 semaines de 40 heures) pour se consacrer à son stage.
Le stage comportera :
- une formation générale de 108 heures législation, pédagogie et didactique répartie sur les deux premières années de stage ;
- une formation à la pratique professionnelle (accompagnement par un conseiller pédagogique, hospitation, regroupement entre pairs) répartie sur les trois années de stage.
L’évaluation pendant le stage reflète l’évolution et le développement des compétences de l’enseignant-stagiaire.
- La 1re année, l’évaluation porte sur un examen de législation, un bilan du portfolio qui documente le parcours de l’instituteur-stagiaire et une inspection par l’inspecteur et le conseiller pédagogique.
- La 2e année, l’instituteur-stagiaire réalise un mémoire (réflexion d’une vingtaine de pages sur la pratique dans la classe), évalué par un jury.
- La 3e année, l’évaluation consiste en un bilan de fin de stage qui se compose d’une observation de classe, de l’évaluation de préparations de cours et d’un entretien sur la base du portfolio.
Les stagiaires disposant d’une expérience professionnelle dans l’enseignement peuvent solliciter une réduction de la durée du stage et une dispense de certains cours et épreuves.