Le 18 janvier 2018, le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, a présenté deux organes qui seront prochainement créés pour objectiver le débat sur l’éducation en lui donnant un fondement scientifique et en y associant la société civile : l’Observatoire national de la qualité scolaire et le Conseil national des programmes.
Le ministre a également lancé l’idée d’une plateforme qui impliquerait tous les acteurs scolaires et autres parties prenantes dans une réflexion commune. « Le débat autour de l’école est un débat de société. Il a besoin d’objectivité, de sérénité et de continuité » a expliqué Claude Meisch. Voilà pourquoi il ne doit pas relever des seuls décideurs politiques, mais d’une démarche collective qui associe et responsabilise tous les acteurs intéressés. Un tel « Lëtzebuerger Bildungsdësch » permettrait de dépolitiser la discussion autour de l’éducation et d’assurer sa continuité au fil des mandats ministériels successifs.
Un tel processus a déjà été amorcé par le ministère :
- L’autonomie élargie accordée aux écoles a entraîné une nouvelle répartition des rôles et des responsabilités entre le ministère et les établissements scolaires.
- Avec la mise en place d’un ensemble de mesures cohérentes, les acteurs du système scolaire se sont activement engagés dans une démarche de développement scolaire.
- Des adaptations ont été ou seront prochainement faites pour renforcer le rôle des interlocuteurs représentatifs des acteurs scolaires et mieux les associer au débat sur la politique éducative.
- La création prochaine d’un Observatoire national de la qualité scolaire et d’un Conseil national des programmes permettra de donner au débat un fondement scientifique et d’y associer la société civile.
L’Observatoire national de la qualité scolaire analysera régulièrement la qualité scolaire, avec l’aide d’experts scientifiques, d’instituts de recherche et d’universités, et proposera des pistes pour l’améliorer. Indépendant et neutre dans son travail, il analysera également les études nationales et internationales en matière de qualité scolaire pour situer le Luxembourg par rapport au niveau international.
L’Observatoire établira annuellement au moins un rapport thématique sur un domaine prioritaire ainsi que, tous les trois ans, un rapport national sur le système scolaire, avec ses constats et ses recommandations. Ces rapports seront soumis au gouvernement et à la Chambre des députés ; ils seront également rendus publics et serviront ainsi de fond au débat national sur le système scolaire.
Autonome et ouvert sur la société civile, le Conseil national des programmes représentera la voix de la société dans le discours sur les enseignements à l’école. Il consultera des interlocuteurs de la société civile, mais également les organismes publics, organisations et associations, pour conseiller le ministre dans les questions touchant les programmes scolaires.
Le Conseil initiera également des forums avec les représentants de la société civile sur des sujets spécifiques liés aux programmes scolaires. Ces forums constitueront un espace d’échange et de débat qui rapprochera l’École des mondes socio-économique, professionnel, associatif, scientifique et culturel.
Le Conseil élaborera également des avis ou des recommandations, soit de sa propre initiative, soit à la demande du ministre, sur les conséquences qui se dégagent de ses analyses pour le système éducatif luxembourgeois.