Le 5 octobre 2016, les familles lusophones étaient conviées à une soirée d’information et de témoignages à l’initiative du Service de coordination de l’enseignement portugais de l'ambassade du Portugal au Luxembourg et du ministère de l’Éducation nationale, de l'Enfance et de la Jeunesse. L'événement s'est déroulé dans les locaux du Lycée Michel Lucius.
D’emblée, le ministre Claude Meisch a souligné à quel point il était crucial d’informer, de sensibiliser et d'impliquer les parents. Parler de l’école à la maison, s’intéresser aux apprentissages de son enfant, c’est lui montrer l’importance que l’on attache à ses progrès et le motiver ainsi à s’investir.
La diversité des profils des élèves constitue un véritable défi. Plus de 60 % des enfants de l’école fondamentale ne parlent pas le luxembourgeois à la maison comme première langue, 29% de ces mêmes enfants ont comme première langue parlée à la maison le portugais.
Ouvrir les chemins de la réussite scolaire aux jeunes lusophones est donc indispensable. Cela se fait par l’élargissement de l’offre scolaire, avec des filières francophones et anglophones, l’École internationale de Differdange (où l’élève peut choisir parmi quatre langues enseignées au niveau langue maternelle : français, allemand, anglais et portugais), etc.
Le ministre entend poursuivre dans la voie de la diversification. L’ambition n’étant autre que d’offrir une éducation de qualité à tous les enfants et de garantir ainsi la cohésion sociale.
L’avenir de nos enfants exige que nous parlions tous ensemble sereinement de l’éducation, a enchaîné l’ambassadeur du Portugal, Carlos Pereira Marques. Il s’est également réjoui de la diversification scolaire en cours, qui va permettre de dépasser les difficultés liées au trilinguisme du système scolaire luxembourgeois, lequel se transforme parfois en obstacle à la réussite, et pas seulement pour les enfants lusophones.
L’orientation à la fin de l’école fondamentale est un passage obligé décisif, qui doit absolument être expliqué aux parents ; la nouvelle procédure les implique davantage et beaucoup plus tôt : cela va dans le bon sens. Le ministère offre de nombreuses opportunités, cela doit se savoir.
Après une présentation du système éducatif et de ses différentes voies, la parole a été donnée aux témoins: trois jeunes lusophones ont ainsi partagé leur parcours de réussite. Dans les histoires de vie de Mariana Matos Rodrigues, élève de 2e EC (English class), Flávio Da Costa, gestionnaire digital et de Jessica Casanova, institutrice-psychomotricienne, ce qui revient et que soulignent les témoins, ce sont le soutien actif et constant de leurs parents, l’engagement des acteurs éducatifs (enseignants, bibliothécaire, etc.), la valorisation des langues par leur famille, aussi bien la langue maternelle que les langues étrangères, ainsi que la prise en compte de leurs talents et centres d’intérêt. Des facteurs de réussite à cultiver et propager !