Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, a participé aux volets consacrés à l’éducation et à la jeunesse lors du Conseil « Éducation, jeunesse, culture et sport » le 20 mai 2014 à Bruxelles.
Lors de la session consacrée à l’éducation, les ministres ont débattu de l’éducation et de la formation performantes des enseignants, en discutant notamment de la pertinence des programmes de formation des enseignants. Ceux-ci devraient accorder davantage d’importance à l’acquisition de compétences transversales telles que la culture numérique, la capacité d'apprendre à apprendre, l'esprit d'entreprise et la pensée créative et critique, ainsi qu'à renforcer leurs compétences linguistiques.
Ensuite, les ministres ont abordé le plurilinguisme et le développement des compétences linguistiques. Les membres du Conseil se sont exprimés en faveur d’un renforcement des mesures destinées à promouvoir le plurilinguisme. L’amélioration de la qualité de l’apprentissage et de l’enseignement des langues ainsi que la mise en place de méthodes permettant l’évaluation de la maîtrise des compétences sont des éléments importants dans ce contexte.
La session matinale consacrée au volet éducation a été clôturée avec un débat d’orientation transmis en session public sur les nouvelles perspectives et défis de l’éducation transfrontalière. Le Luxembourg, situé entre trois pays avec des systèmes éducatifs très divers, est bien placé pour identifier tant les défis que les opportunités d’une coopération transfrontalière. Le grand nombre d’étudiants luxembourgeois à l’étranger comme la grande diversité des étudiants de l’Université du Luxembourg sont les preuves d’un grand échange européen en matière d’éducation. « A l’échange de techniques d’apprentissage et d’enseignement s’ajoute aussi un brassage culturel qui ne peut être que favorable à la construction de l’idée européenne », a déclaré le ministre au sujet de la formation professionnelle, autre domaine profitant de l’échange transfrontalier. Claude Meisch a mentionné aussi le projet du Schengen-Lyzeum, un lycée à vocation transfrontalière qui offre des diplômes luxembourgeois et allemands. En ce qui concerne le rôle de l’Union européenne dans le domaine de l’éducation, le ministre a souligné l’importance d’une reconnaissance réciproque des diplômes à tous les niveaux. Celle-ci pourrait se faire sur base d’un cadre de qualité auquel adhèrent tous les États membres.
Lors de la session du Conseil consacrée à la jeunesse, les membres du Conseil ont abordé le processus du dialogue structuré, un forum destiné à une réflexion commune sur les priorités dans le domaine de la jeunesse. La priorité thématique de ce dialogue structuré sera « l’autonomisation des jeunes », ce fil conducteur couvrira aussi l’accès aux droits et l’importance politique des jeunes.
Les ministres se sont également accordés sur le plan de travail de l’Union européenne pour la jeunesse, un plan à court et moyen terme comprenant un nombre limité d’initiatives majeures. Ce plan de travail aligné contribuera également à la mise en œuvre du cadre renouvelé pour la coopération européenne dans le domaine de la jeunesse (2010-2018).
Ensuite, les membres du Conseil ont discuté de la promotion de l’esprit d’entreprise afin d’encourager l’insertion sociale des jeunes. Les ministres ont souligné la nécessité de promouvoir les jeunes entreprises et l’entrepreneuriat social. Le grand potentiel de l’éducation non-formelle à cet égard devra notamment être exploité davantage. Il est donc important d’aider ces acteurs à surmonter les obstacles importants auxquels ils sont confrontés pour accéder à un financement, à des services de support et à des possibilités de parrainage.
Un débat d’orientation sur les moyens de favoriser l’esprit d’entreprise chez les jeunes a conclu le volet jeunesse du Conseil « Éducation, jeunesse, culture et sport ».