Le Centre de logopédie a accueilli les 21 et 22 octobre le 24e congrès de la Fédération européenne des associations de professeurs de déficients auditifs.
Quelque 150 participants, enseignants, chercheurs, experts, exposants et parents, de 18 pays ont discuté du thème de l’inclusion des élèves à déficience auditive (« Inclusion – and what it means for deaf education ») à travers des exposés théoriques et des ateliers pratiques, ainsi qu’une exposition.
Au Luxembourg, deux tiers des enfants et des jeunes malentendants ou sourds, soit quelque 80 élèves au total, fréquentent une école fondamentale ou un lycée ordinaire. Les élèves concernés sont suivis et appuyés par un professeur du Centre de logopédie, spécialisé entre autre dans l’enseignement des déficients auditifs.
Le Service d’aide à l’inclusion pour élèves déficients auditifs du Centre de logopédie (Service AI) garantit en effet le suivi des élèves déficients auditifs fréquentant l’école fondamentale de leur commune d’origine ou une école secondaire. Ce suivi, généralement hebdomadaire, vise aussi bien à appuyer pédagogiquement l’élève en question qu’à apporter un soutien à ses enseignants. L’appui spécifique, prioritairement dans les domaines de l’évolution de l’audition et du langage, peut se faire soit à l’école de l’enfant, soit au Centre de logopédie.
Le Service AI propose aussi un encadrement et/ou une guidance de tous les partenaires scolaires (élèves, parents, personnel enseignant, personnel éducatif, directions, inspectorat, e.a.) ainsi que des échanges avec d’autres spécialistes dans la matière.
« Sur le modèle du Centre de logopédie, nous travaillons actuellement à un concept de centre de compétence pour d’autres besoins spécifiques : pour les élèves souffrant de troubles de l’apprentissage et du comportement ou encore les élèves surdoués », a expliqué le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, lors de l’ouverture du congrès.
L’objectif est d’accompagner chaque élève le mieux possible, en fonction de ses talents et de ses besoins. «Le choix de la forme de scolarisation doit être individuel et du seul ressort de l’enfant et de ses parents » a ajouté Claude Meisch, se prononçant clairement en faveur de l’approche inclusive.
Le ministre a également annoncé que les travaux en vue de la reconnaissance de la langue des signes allemande comme langue des signes nationale – qui figure dans l’accord gouvernemental – avancent bien. À noter que le Luxembourg est l’un des derniers pays en Europe à ne pas avoir de langue nationale des signes.