Au Luxembourg, l’État et les communes se partagent la responsabilité de l’école fondamentale et œuvrent ensemble à l’enseignement et à l’encadrement de plus de 55 700 enfants, âgés en principe de 3 à 11 ans.
L’organisation de l’enseignement fondamental a été profondément renouvelée par les lois de 2009 et 2017.
Inscription à l’école de la commune
Les écoles fondamentales publiques accueillent les enfants de 3 à 11 ans. Tout enfant habitant le Luxembourg âgé de 4 ans révolus avant le 1er septembre doit fréquenter l’école fondamentale.
Les enfants âgés de trois ans avant le 1er septembre peuvent, si les parents le souhaitent, fréquenter une classe de l'éducation précoce. Toutes les communes proposent cette année facultative. L'admission se fait en principe au début de l'année scolaire. Certaines communes acceptent des admissions aux débuts des deuxième et troisième trimestres. Les parents reçoivent de l'administration communale un formulaire de demande pour une inscription éventuelle.
La commune inscrit d'office l'enfant à l'école qui correspond à son lieu de résidence.
Les parents arrivés dans la commune en cours d'année doivent contacter directement leur commune de résidence.
Organisation en cycles
L’enseignement fondamental est organisé en quatre cycles d’apprentissage.
Le cycle 1, qui correspond à l'éducation préscolaire, s’étend en général sur trois années et s’adresse aux enfants de 3 à 5 ans. La première année (éducation précoce) est facultative.
Les cycles 2 à 4 correspondent à l’enseignement primaire.
- Le cycle 2 concerne les enfants de 6 à 7 ans.
- Le cycle 3 concerne les enfants de 8 à 9 ans.
- Le cycle 4 concerne les enfants de 10 à 11 ans.
Chaque cycle a en principe une durée de deux ans. À la fin de chaque cycle, l'élève doit avoir acquis les socles de compétences, c'est-à-dire les objectifs d'apprentissage, pour pouvoir continuer son parcours au cycle suivant.
Dans des cas exceptionnels, l'élève peut passer un cycle en un an ou avoir besoin de trois ans pour atteindre les socles définis.
Cette organisation permet davantage de souplesse dans la gestion des apprentissages.
Compétences des communes et de l'Etat
Les communes mettent à disposition les infrastructures et équipements nécessaires à l’enseignement fondamental. Elles sont compétentes pour l’organisation scolaire. Elles approuvent le plan de développement de l'établissement scolaire.
Depuis 2009, les instituteurs sont nommés par l’État puis affectés à une commune.
L’État attribue à chaque commune les ressources nécessaires sous la forme de leçons d’enseignement. Par souci de justice sociale, la diversité socio-économique des communes est prise en compte dans la répartition de ces leçons d’enseignement : c’est le contingent (pour plus d’information sur le contingent, voir : L’enseignement fondamental : descriptif détaillé).
Les acteurs de l'enseignement fondamental
L'enseignement fondamental est réparti en 15 directions de région.
À la tête de chaque direction se trouvent le directeur et ses directeurs adjoints. Ils sont les chefs hiérarchiques des enseignants et les interlocuteurs des parents en cas de difficultés particulières.
Chaque classe est prise en charge par un titulaire de classe. Le personnel enseignant et le personnel éducatif en charge des classes d'un même cycle au sein d'une école forment l'équipe pédagogique du cycle. Chaque titulaire garde cependant sa responsabilité à l'égard des élèves de sa classe. Les réunions de l'équipe sont gérées par le coordinateur de cycle. L’équipe est amenée à participer au développement scolaire de l’école à travers le plan de développement de l'établissement scolaire (PDS).
Chaque école a un comité d’école, élu par et parmi les membres de son personnel. Son président, élu pour cinq ans, veille au bon fonctionnement de l’école et assure les relations avec la commune et les parents des élèves.
Le partenariat avec les parents, indispensable à la motivation et aux progrès de l’élève, est régulier.
Pour soutenir les élèves qui nécessitent un encadrement spécifique dans les classes, 150 instituteurs spécialisés dans la scolarisation des élèves à besoins spécifiques (I-EBS) sont recrutés sur quatre ans. Ces instituteurs interviennent directement dans les écoles.
Pour ce qui est des élèves à besoins éducatifs spécifiques, l’équipe de soutien des élèves à besoins spécifiques (ESEB) peut soit conseiller le personnel de l’école ainsi que les parents concernés, soit assurer elle-même une prise en charge ambulatoire soit proposer à la commission d’inclusion d’impliquer une institution spécialisée.
Le personnel des ESEB peut comprendre des instituteurs, des pédagogues, des psychologues, des pédagogues curatifs, des orthophonistes, des rééducateurs en psychomotricité et des psycho-rééducateurs, des ergothérapeutes, des assistants sociaux, des infirmiers, des infirmiers en pédiatrie, des éducateurs gradués, des éducateurs et des membres de la réserve des suppléants.
L'ESEB est placée sous la responsabilité d'un directeur adjoint auprès de la direction de l'enseignement fondamental.
La commission scolaire communale veille à la mise en œuvre de l'organisation scolaire et des plans de développement de l'établissement scolaire, avise le plan d’encadrement périscolaire et le budget des écoles. Elle se compose notamment du bourgmestre ou de son délégué, de représentants du conseil communal, de représentants du personnel des écoles et des parents.