Présentation des résultats de l’étude HBSC (Health Behaviour in School-aged Children) 2022

Le 17 octobre 2024, les résultats de l’étude HBSC (Health Behaviour in School-aged Children) 2022 ont été présentés au campus Belval de l’Université du Luxembourg, en présence du ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, et de la ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Martine Deprez.

Menée tous les quatre ans auprès des élèves âgés de 11 à 18 ans, l’étude HBSC est un projet de recherche international qui examine le comportement en matière de santé et le bien-être des adolescents en Europe, Asie centrale et en Amérique du Nord. Réalisée en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Luxembourg participe régulièrement à ces études depuis 2006.

Lors de la présentation du 17 octobre ont été détaillés et discutés les résultats de l’étude menée en 2022 par l’Université du Luxembourg, à laquelle ont participé 7 893 jeunes au Luxembourg. Les résultats se déclinent en cinq rapports, qui portent respectivement sur la santé mentale et le bien-être, la santé et les comportements à risque, les comportements liés à la santé, le contexte social, l’impact de la pandémie COVID-19 chez les enfants et adolescents ainsi que les tendances entre 2006 et 2022.

Conclusions principales en matière de politique éducative

Pour le ministre Claude Meisch, l’étude HBSC offre des informations précieuses sur la réalité de la vie des jeunes au Luxembourg qui permettent d’orienter la politique éducative sur leurs besoins ciblés pour améliorer durablement leurs chances d’avenir. « L’édition 2022 de l’étude HBSC confirme notamment le besoin urgent d’agir face aux défis centraux que sont le temps d’écran et les comportements à risque susceptibles de nuire à la santé mentale et physique des jeunes. C’est justement l’objectif de la campagne Screen-Life-Balance que nous avons lancée début octobre. »       

En effet, en matière de politique éducative, les conclusions principales de l’étude HSBC 2022 au Luxembourg sont les suivantes :

  • La prévalence de l’utilisation problématique des réseaux sociaux est passée de 5,9 % en 2018 à 9,1 % en 2022. Elle touche deux fois plus de filles (11,7 %) que de garçons (6,4 %). Ce phénomène souligne l’importance de réduire le temps d’écran pour améliorer la santé mentale des jeunes et de les aider à trouver un équilibre entre l’utilisation des écrans et d’autres activités qui favorisent leur bien-être.
  • L’activité physique régulière a un impact positif sur la santé mentale, tout en réduisant le risque d’obésité. Les jeunes physiquement actifs rapportent un meilleur bien-être et sont moins susceptibles d’être en surpoids. Cependant, les filles sont deux fois moins actives que les garçons. La promotion de l’activité physique fait elle aussi partie intégrante de l’initiative « Screen-Life-Balance ».
  • Pendant la pandémie de la COVID-19, les fermetures d’écoles ont accru la pression scolaire chez les jeunes. Au Luxembourg, la majorité des jeunes ont su faire preuve de résilience pour limiter les effets négatifs de la pandémie. L’approche qui consistait à maintenir autant que possible les écoles ouvertes s’avère donc une fois de plus avoir été la bonne. Toutefois, certains jeunes, en particulier les filles, ont vu leur santé mentale se dégrader. Il est important d’analyser plus en détail ce phénomène et ses causes pour concevoir, le cas échéant, des mesures de soutien plus ciblées.

Conclusions principales en matière de santé publique

Les résultats de l’édition 2022 de l’étude HBSC soulignent des priorités essentielles pour améliorer la santé des jeunes, en particulier sur les volets de la santé mentale, des inégalités sociales et des comportements à risque.

  • Promotion de comportements physiques sains : Il est crucial de permettre aux enfants et adolescents, ainsi qu’à leurs familles, d’adopter des habitudes saines en matière d’alimentation et d’activité physique. Depuis 2006, l’initiative GIMB (Gesond iessen, Méi beweegen) vise à lutter contre le surpoids et l’obésité, en particulier en encourageant la pratique d’une activité physique régulière, reconnue pour ses effets positifs sur le bien-être général des jeunes.
  • Santé mentale des jeunes : Les conclusions de l’étude montrent une détérioration de la satisfaction de vie, en particulier chez les filles, ainsi qu’un sentiment croissant de solitude. Face à ces défis, un focus renforcé sur la santé mentale est primordial. Le Plan national de santé mentale, avec un accent sur les jeunes, et le plan SAS (Santé affective et sexuelle) visent à améliorer l’image de soi et à lutter contre le sentiment de solitude. Ces actions doivent se poursuivre et s’intensifier.
  • Environnement social favorable : La création d’environnements qui soutiennent la santé globale et le bien-être des jeunes est une priorité du ministère de la Santé et de la Sécurité sociale. Les écoles, les familles et la société dans son ensemble doivent être des lieux où chaque enfant peut se sentir soutenu, en sécurité et épanoui.
  • Littératie en santé : Il est essentiel de renforcer la littératie en santé, afin de fournir aux jeunes et à leurs familles tous les outils nécessaires pour consolider le bien-être de chaque enfant et des futures générations. Cette approche vise à leur permettre de faire des choix éclairés pour mener une vie plus saine et plus heureuse.

« La mise en œuvre des politiques nationales nécessite un travail étroit de promotion et de prévention entre le secteur de la santé et de l’éducation, qui place nos jeunes au centre des préoccupations », a déclaré la ministre Martine Deprez. « Nous devons redoubler d’efforts pour offrir à chaque enfant un environnement où il peut grandir en bonne santé, tant sur le plan physique que mental. »

 

Lors de la présentation des résultats de l’étude HBSC le jeudi 17 octobre 2024 (de g. à dr.) : Prof. Robert Harmsen, doyen de la Faculté des sciences humaines, des sciences de l’éducation et des sciences sociales à l’Université du Luxembourg ; Prof. Jens Kreisel, recteur de l'Université du Luxembourg ; Claude Meisch, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse ; Martine Deprez, ministre de la Santé et de la Sécurité sociale ; Dr. Carolina Catunda, chercheur scientifique à l’Université du Luxembourg

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