OECD Skills Strategy Luxembourg, ou Stratégie de l’OCDE sur les compétences au Luxembourg, est une étude que l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a réalisée en coopération avec une équipe nationale composée de représentants du ministère de l'Éducation nationale, de l'Enfance et de la Jeunesse (MENEJ), du ministère du Travail, de l'Emploi et de l'Économie sociale et solidaire (MTEESS), du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR) et de l'Agence pour le développement de l'emploi (ADEM). L’étude a été financée par le MENEJ et le MTEESS avec une contribution de la Commission européenne.
L’étude a été présentée par l’OCDE, en présence de Claude Meisch, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et de Georges Engel, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire, le 23 février. Étaient également présents des représentants de la Commission européenne, du gouvernement luxembourgeois et des partenaires sociaux.
Lancée le 9 juin 2021, l’étude s’inscrit dans le cadre du Skillsdësch, une initiative qui réunit les partenaires (ministère de l'Éducation nationale, de l'Enfance et de la Jeunesse, ministère du Travail, de l'Emploi et de l'Économie sociale et solidaire, entreprises et syndicats) depuis l’automne 2020 afin d’analyser les besoins en compétences, identifier les domaines professionnels les plus porteurs, définir un plan d’action de formations et le mettre en œuvre. L’étude a été réalisée selon une démarche participative, fondée sur une série de réunions (entretiens bilatéraux, conférences et groupes de discussion) impliquant 160 acteurs de l’écosystème luxembourgeois.
Le Skillsdësch et l'étude de l’OCDE poursuivent l'objectif commun de combler les écarts en matière de compétences (skills gaps) en déployant une démarche stratégique à long terme dans le domaine de la formation professionnelle continue.
La réussite professionnelle, mais aussi personnelle, des individus tout comme un développement équilibré de la société passent par l’acquisition et l’actualisation de compétences en adéquation avec un environnement en mutation constante.
Les travaux de l’OCDE ont confirmé que, dans de nombreux domaines, le Luxembourg affiche des performances relativement élevées en matière de compétences. Ainsi, p. ex., le niveau d’enseignement supérieur des jeunes adultes figure parmi les plus élevés de l’OCDE. Cependant, le Grand-Duché doit relever de nombreux défis en matière de compétences, tels que les fréquentes pénuries de talents, une faible participation des personnes les plus démunies à la formation des adultes ou l’insuffisance de données fiables sur les besoins de compétences.
Suite aux différents constats, l’OCDE a formulé de nombreuses recommandations adaptées à la situation particulière du Luxembourg, certaines rejoignant d’ailleurs des mesures déjà planifiées. Les recommandations que le gouvernement entend examiner de près, évaluer et traduire en actions concrètes au cours des prochaines années s’organisent en quatre volets thématiques :
- La création de formations professionnelles continues adaptées au marché du travail ;
- Les mesures destinées à promouvoir l'apprentissage et l'upskilling/reskilling tout au long de la vie ;
- L'attraction et la rétention de talents ;
- La gouvernance des données en matière de compétences.
Le ministre Claude Meisch souligne que « le Luxembourg, comme de nombreux autres pays européens a besoin de personnes qualifiées afin d’assurer sa croissance à long terme et de réussir les transitions énergétique, écologique et digitale. L’étude de l’OCDE, à travers ses recommandations, montre des pistes à creuser en collaboration avec les partenaires sociaux à court et à moyen terme. Ces recommandations nous seront, pour les années à venir, d’une très grande utilité dans l’élaboration de mesures autour de l’offre de formations continues, d’incitatifs à la formation ou d’amélioration de l’orientation ».
De son côté, le ministre Georges Engel a souligné l’importance d’une stratégie nationale en matière de compétences : « Force est de constater que les compétences des personnes qui sont à la recherche d’un emploi ne correspondent pas toujours aux exigences des employeurs. Il faut donc élaborer des stratégies qui nous permettront de mieux préparer les personnes à la recherche d’un emploi aux exigences du marché du travail d’aujourd’hui. Dans cet exercice, l’étude présentée aujourd’hui nous fournira certainement des pistes concrètes à suivre. »