Food4future : les cantines scolaires s’engagent pour une alimentation saine et durable

Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, a détaillé le 19 octobre 2021 le concept food4future mis en œuvre dans les restaurants scolaires et universitaires depuis la rentrée 2021-2022. Avec ce concept, Restopolis, le service de la restauration scolaire du ministère, s’engage pour un meilleur régime alimentaire, sain et durable.

« Notre comportement alimentaire a un impact direct sur notre environnement. Il est important de se demander ce qu’il y a sur notre assiette. Manger, cuisiner, acheter et produire de façon plus durable, avec des circuits courts et en produisant un minimum des déchets, c’est possible » a encouragé le ministre.

C’est exactement l’ambition du concept food4future, qui vise à changer les habitudes alimentaires afin de réduire l'impact sur l’environnement en fixant six «RestoGoals» :

RestoGoal#1 - la mise en œuvre du Plan d’action national « PAN-Bio2025 » ;

RestoGoal#2 - une nouvelle offre de repas ;

RestoGoal#3 - des achats en circuits courts ;  

RestoGoal#4 - a prévention des déchets ;

RestoGoal#5 - la lutte contre le gaspillage alimentaire ;

RestoGoal#6 - la sensibilisation à l’alimentation durable.

Le ministère répond ainsi à la demande formulée par les élèves dans le cadre des rencontres ClimateXchange. Lors du dialogue autour de la question du changement climatique et des mesures à adopter pour freiner ce phénomène, les jeunes avaient réclamé un certain nombre de mesures s’inscrivant dans le développement durable, dont l’augmentation de l’offre de plats végétariens et végans, la réduction du gaspillage alimentaire dans les cantines, etc.

Plus de produits locaux et bio

Les menus ont été repensés pour manger équilibré, au maximum bio, local et de saison.

L’objectif fixé par le gouvernement pour tous les établissements de restauration collective subventionnée par l’État est, à terme, de 50% de produits luxembourgeois transformés, dont 2/5 issus de l’agriculture biologique et 3/5 de l’agriculture locale, prioritairement en conversion vers le bio. Restopolis est un acteur de poids dans le secteur, avec ses 74 restaurants scolaires, 7 restaurants universitaires et 6 restaurants de structures d’accueil. Le service de restauration scolaire fait office de précurseur en relevant ce défi.

Plus de plats végétariens et végans

Les convives se voient aussi proposer davantage de plats végétariens et végans. La part de protéines animales dans les menus sera réduite pour proposer jusqu’à 50% de protéines végétales sur l’ensemble des menus. Un jour par semaine, dans le cadre d’un projet pilote en collaboration avec les comités d’élèves, les convives de trois lycées du Campus Geesseknäppchen (Athénée, Lycée Michel Rodange, Lycée Aline Mayrisch) choisiront parmi une offre exclusivement végétarienne et végane. Le « Veggie Monday » y sera introduit après les vacances de la Toussaint.

« Si l’offre plaît et si la fréquentation reste élevée, nous élargirons l’offre » a annoncé Claude Meisch.

En cohérence avec une politique de production et d’achat en circuit court, certains produits non durables ou menacés vont disparaître de la carte Restopolis. C’est le cas du thon rouge, des scampis et des avocats, par exemple.

Fontaines à boissons et réservations

La réduction des déchets passe aussi par l’accélération de la réduction des emballages plastiques. Des fontaines à boissons remplaceront les bouteilles dans les cantines. À moyen terme sera introduit le principe du pollueur payeur pour certains emballages à usage unique.

L’approche « anti gaspi » est appliquée depuis longtemps par Restopolis, qui renforce la sensibilisation pour inciter davantage d’élèves à réserver leur plat à l’avance.

Le concept food4future insiste aussi sur une large sensibilisation des élèves et étudiants à l’alimentation durable à travers des campagnes, des semaines thématiques, ainsi que la formation du personnel de cuisine.

Suivi et feedback

Pour assurer le suivi du programme food4future, sa mise en place s’accompagnera d’une analyse des fréquentations des cantines et d’une enquête sur le site www.restopolis.lu. Par ailleurs, une boîte à réclamations et à suggestions permettra de recueillir l’avis de chaque convive qui souhaite s’exprimer sur les services de Restopolis.

« C’est un grand pas que nous faisons ici. Nos efforts ne seront durables que si les élèves et les enseignants participent en continuant à faire confiance à nos restaurants scolaires et s’ils sont satisfaits », a conclu le ministre Claude Meisch.

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