Rentrée 2019 : ensemble dans la continuité

Lors de la conférence de presse de la rentrée scolaire du 13 septembre 2019, le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et la Jeunesse Claude Meisch a évoqué les nouveautés 2019/2020 mais également l’esprit de la politique éducative des années à venir.

Dans la continuité, les nombreuses réformes déjà sur les rails (éducation différenciée, lycée, éducation non formelle, éducation plurilingue, réorganisation de l’enseignement fondamental, etc.) seront déployées, approfondies et adaptées si nécessaire. Il s’agira de poursuivre dans la même direction, en maintenant l’effort. Le ministre a exprimé toute sa confiance dans les acteurs du terrain, dans une dynamique venue d’en bas, permettant d’aller plus loin ensemble.

Pour soutenir cette dynamique, les ressources humaines suivront. Le nombre d’enseignants augmente cette année plus vite que le nombre d’élèves (+2,3 % chez les enseignants versus +1,5% chez les élèves par rapport à 2018-2019). 193,5 postes ETP ont été créés pour la prise en charge des enfants à besoins spécifiques à l’enseignement fondamental, à l’enseignement secondaire et dans les centres de compétences en psychopédagogie spécialisée.

Le dialogue avec les différents partenaires initié durant la législature précédente (Bildung am Dialog) va se systématiser et se structurer. Des panels des enseignants permettront de fournir une image plus nuancée des besoins sur le terrain. Le consensus sera recherché afin de garantir la continuité des mesures mise en œuvre. Un « Bildungsdësch » rassemblera toutes les parties prenantes. Il pourra s’appuyer sur les rapports scientifiques que mènera le nouvel Observatoire national de la qualité scolaire. Une réflexion sera entreprise sur le rôle qu’un Conseil supérieur de l’Éducation nationale réformé pourrait jouer dans ce cadre.

Le premier rapport que l’Observatoire remettra début 2020 portera sur les compétences du 21e siècle. La digitalisation est en effet une priorité du ministère, car le digital sera la langue du 21e siècle. Le coding va donc devenir une compétence de base. Dès l’école fondamentale, il sera enseigné de façon ludique, à partir de 2020/2021 au cycle 4 dans les cours de mathématiques, puis à partir de 2021/2022 aux cycles 1 à 3 de façon transversale. Les enseignants seront bien entendu formés ; ils seront accompagnés par les nouveaux instituteurs spécialisés en compétences numériques. Dans les lycées, les sciences informatiques constitueront une nouvelle branche des classes inférieures à partir de 2021/2022.

Les compétences du 21e siècle ne se limitent pas au digital, elles incluent les compétences proprement humaines, celles dont les machines sont dépourvues : la créativité, les émotions, la capacité à travailler en équipe, à penser autrement. Une éducation humaniste n’a jamais été aussi nécessaire.

Créer des synergies entre tous ceux qui dessinent le paysage éducatif au Luxembourg (Bildungslandschaft) est essentiel. Au niveau communal, le réseautage entre les écoles fondamentales, les maisons relais, l’enseignement musical et les clubs sportifs sera soutenu. Tous les enfants doivent pouvoir accéder à l’offre proposée dans les communes, même si leurs parents ne peuvent assurer le transport. Des projets pilote de Kannerclubbus vont être cofinancés par le ministère. Dans la même veine, les actuels et futurs projets rapprochant écoles fondamentales et écoles de musique seront encouragés et accompagnés.

L’objectif de toutes ces initiatives et de leurs différents porteurs demeure le même : permettre aux enfants de grandir et devenir des citoyens responsables pour eux-mêmes, mais aussi pour leur environnement et leur communauté. Et c’est seulement ensemble que l’on pourra réaliser cette ambition : « Zesumme wuessen : Chancë schafen, Kanner stäerken ».

 

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