Formation professionnelle : un engagement pour la qualité

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Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, a présenté le 12 juin 2019 les grandes priorités pour une formation professionnelle moderne, attrayante et en phase avec les besoins des apprenants et des entreprises.

Au mois de juin, la Chambre des députés sera amenée à voter le projet de loi portant modifications du Code du travail et de la loi du 19 décembre 2008 sur la réforme de la formation professionnelle. Résultant d’un consensus avec les Chambres professionnelles, il apporte des adaptations ponctuelles. Il introduit notamment la possibilité de lancer des projets d’innovation pédagogiques, à l’instar de ce qui se fait déjà à l’enseignement secondaire général et classique ; il précise la durée maximum des formations. Il introduit également les notes chiffrées combinées à l’évaluation par compétences, afin de rendre le système d’évaluation et de promotion plus compréhensible. Enfin, il instaure un modèle de formation «en cours d’emploi».

L’ambition du ministère va bien au-delà de ces adaptations légales. Elle dessine des champs d’action prioritaires, qui seront cultivés en lien étroit avec les chambres professionnelles.

Donner des perspectives à chacun

Chaque jeune doit pouvoir se former au plus haut niveau, qu’il envisage d’intégrer le marché de l’emploi dès son diplôme en poche ou de poursuivre ses études. Les passerelles d’un niveau à l’autre du système de formation seront facilitées :

  • certificat de capacité professionnelle (CCP) ;
  • diplôme d’aptitude professionnelle (DAP) ;
  • diplôme de technicien (DT) ;
  • brevet de technicien supérieur (BTS) ;
  • bachelor ;
  • master.

À ces différents paliers s’ajoute le diplôme d’accès aux études supérieures – DAES de l’École nationale pour adultes (ENAD), qui offre une seconde chance pour se préparer à rejoindre des études supérieures.

Le brevet de maîtrise, qui permet de s’installer à son compte, deviendra plus accessible.

Le BTS dual, avec contrat d’apprentissage, rapprochera les étudiants de l’entreprise. Tout aussi novateurs au Luxembourg, des cursus universitaire professionnalisant sont mis en place par certains lycées en coopération avec l’Université du Luxembourg : ils créent une passerelle entre le BTS et la troisième année de bachelor.

Toujours dans le souci de multiplier les perspectives d’avenir des jeunes, il sera créé un double diplôme grâce auxquels les élèves pourront obtenir à la fois un diplôme d’aptitude professionnelle (DAP) et un diplôme de fin d’études secondaires générales.

Autant d’initiatives qui avec d’autres ouvrent les portes à un maximum de jeunes, dans la diversité de leurs trajectoires.

Adapter les contenus

La formation professionnelle doit se rapprocher encore plus des besoins des entreprises, prendre en compte les évolutions sociales et surtout technologiques. La digitalisation est l’une des principales clés de ce processus de modernisation, comme l’est l’intégration des préoccupations du développement durable et des principes de l’économie circulaire dans chaque formation. De nouveaux métiers émergent : la formation professionnelle se renouvelle en conséquence soit en adaptant de fond en comble des formations existantes (p.ex. la formation du technicien en électrotechnique est devenue Smart Technologies) soit en les créant de toutes pièces (une formation de technicien gestionnaire d’e-commerce est en cours de conception), toujours en partenariat avec les Chambres professionnelles.

La formation professionnelle prend aussi acte de la diversité linguistique du pays et augmente le nombre de formations offertes en français et en anglais, lesquelles s’ajoutent aux formations germanophones existantes.

Faciliter l’accès à un lifelong learning de qualité

Les mesures et programmes dans le upskilling et le reskilling sont nombreux et le fait d’acteurs aussi bien publics que privés. Les mettre davantage en réseau, garantir la qualité (à travers la création d’une agence d’accréditation des organismes de formation professionnelle continue), assurer la prise en compte de chaque formation dans le parcours de l’apprenant augmentera les chances de celui-ci de (re)trouver sa place sur le marché du travail.

Les qualifications partielles, certifiant la réussite d’étapes d’un parcours de formation, seront mises en place et valorisées, laissant ouvert le chemin d’une qualification ultérieure, tout particulièrement aux jeunes décrocheurs. Dans ce même sens, la procédure de validation des acquis de l’expérience sera simplifiée et mieux accompagnée.

Les Centres nationaux de formation professionnelle continue (CNFPC) à Esch-sur-Alzette et Ettelbruck seront dynamisés : ils se rapprocheront des réalités et des besoins des entreprises, en collaboration avec l’ADEM.

Promouvoir la diversité des métiers et des professions

La formation professionnelle est riche d’opportunités dans les domaines les plus variés. Les élèves mais aussi les enseignants et les parents doivent être guidés parmi les différentes voies (CCP, DAP, DT) et les quelque 120 formations existantes. Le ministère met en œuvre ou soutient des projets dont la vocation est de donner envie aux enfant et aux jeunes, le plus souvent en mettant la main à la pâte, que ce soit dans la salle de classe, dans des compétitions nationales et internationales, au Luxembourg Sciences Centre, qui initie un programme de découverte des métiers ou lors du tout nouveau Festival des métiers qui verra le jour en 2020.

La formation professionnelle entend ainsi donner davantage de perspectives aux jeunes, en repérant et valorisant leurs talents, et en augmentant leur employabilité.

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