Le 26 juin 2018, la Chambre des députés a voté la loi portant création des centres de compétences en psycho-pédagogie spécialisée.
Ce vote constitue une étape-clé dans la mise en place d’un dispositif global en faveur de l’inclusion scolaire des élèves à besoins spécifiques.
Les centres de compétences en psychopédagogie spécialisée procéderont à un diagnostic spécialisé de chaque élève qui leur est signalé, assureront une aide ponctuelle en classe, une prise en charge ambulatoire et, pour certains élèves, proposeront la fréquentation, temporaire ou non, d’une classe du centre.
Cinq des neuf centres de compétences se fondent sur des structures existantes :
- le Centre de logopédie ;
- le Centre pour le développement des compétences relatives à la vue (actuel Institut pour déficients visuels) ;
- le Centre pour le développement moteur (actuel Institut pour infirmes moteurs cérébraux) ;
- le Centre pour le développement intellectuel (regroupant les Centres d’éducation différenciée) ;
- le Centre pour le développement des enfants et jeunes présentant un trouble du spectre de l’autisme (actuel Institut pour enfants autistes et psychotiques).
Quatre des neufs centres sont nouvellement créés :
- le Centre pour le développement des apprentissages «Grande-Duchesse Maria Teresa», pour les élèves souffrant de dyslexie, de dyscalculie, de dyspraxie … ;
- le Centre pour enfants et jeunes à haut potentiel, pour les élèves dits « surdoués » ou intellectuellement précoces ;
- le Centre pour le développement socio-émotionnel, pour les élèves souffrant de troubles du comportement et
- l’Agence pour la transition vers une vie autonome, pour accompagner et soutenir les jeunes et leurs parents lors des nouvelles étapes qui s’annoncent dans la vie active.
Une prise en charge à trois niveaux
Les neuf centres de compétence font partie intégrante du nouveau dispositif global à trois niveaux pour la prise en charge des enfants à besoins spécifiques :
- au niveau local, les élèves sont pris en charge par les enseignants et des instituteurs spécialisés nouvellement recrutés et directement affectés aux écoles. Toutes les écoles se dotent, dans leur plan de développement scolaire, d’une démarche cohérente pour assurer, à leur niveau, une approche inclusive ;
- au niveau régional, le directeur adjoint de l’enseignement fondamental coordonne les équipes de soutien des élèves à besoins spécifiques. Les commissions d’inclusion sont également réorganisées au niveau régional ;
- au niveau national, avec neuf Centres de compétences spécialisés et une Commission nationale de l’inclusion.