Rentrée 2016 : « Mir schwätzen Zukunft », plus que jamais !

« Il y a un an, nous avons présenté la ligne directrice du ministère sous le titre « Mir schwätzen Zukunft » en référence aux chances d’avenir que nous voulons donner à chaque enfant », a rappelé le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse en préambule de sa conférence de presse de rentrée, le 14 septembre au Forum Geesseknäppchen. « Ce qui entre en vigueur à cette rentrée 2016/2017 montre que nous prenons ce défi au sérieux. »

Claude Meisch a évoqué les accords conclus avec les syndicats et la relation de confiance qui s’est installée avec tous les partenaires de l’école. Le calme revenu permet d’entreprendre sereinement le développement du système scolaire. L’approche choisie est celle de la continuité : « soutenir ce qui a fait ses preuves et améliorer ce qui pose problème », résume le ministre.

La confiance vient aussi du travail déjà accompli. Sur les 94 projets lancés, la moitié est bouclée ou entre en vigueur pour cette rentrée 2016/2017. 44 autres projets entreront en vigueur à la rentrée prochaine, dont le programme d’éducation plurilingue pour la petite enfance, l’introduction des directions de région pour l’école fondamentale ou la modernisation des lycées.

Autant de projets d’envergure qui poursuivent trois grands objectifs communs : la qualité, la diversification de l’offre scolaire et la participation.

Qualité

La qualité de l’accueil et de l’encadrement des enfants, d’abord, avec des critères contraignants en matière pédagogique pour les services d’éducation et d’accueil des jeunes. La qualité de l’enseignement à l’école, ensuite, qui passe par l’accompagnement et le développement du personnel enseignant. « Une bonne école n’est possible qu’avec de bons enseignants », a lancé le ministre. Le stage de trois ans, l’augmentation de la formation continue et la mise en place de l’Institut de formation de l’Éducation nationale (IFEN) vont dans ce sens.

Le matériel didactique et les programmes ont aussi un impact sur la qualité de l’enseignement. L’accent est mis sur la création de commissions des programmes au fondamental et la mise en place d’un conseil national des programmes, ouvert à la société civile. Un effort particulier est consacré à l’introduction de la dimension numérique, tant dans les programmes que des supports didactiques.

« La qualité doit être l’objectif du développement scolaire », a assuré Claude Meisch. Les écoles disposeront des outils pour s’autoévaluer et ainsi mieux piloter leur évolution.

Diversification

La diversification de l’offre scolaire est un autre point fort de ces projets d’envergure. Il s’agit de promouvoir « des écoles différentes pour des élèves différents ». Les écoles et lycées dans leur ensemble seront renforcés dans leur autonomie pour développer un profil scolaire répondant au plus près aux besoins de leurs élèves. « La politique nationale définit les objectifs et les missions, comme l’inclusion, l’orientation ou la participation des parents. Aux écoles de définir ensuite la meilleure façon de les atteindre », a expliqué le ministre.

Participation

La participation est le troisième maître mot. Le développement scolaire n’est possible qu’avec l’aide des « experts locaux », qui connaissant le mieux les difficultés, mais aussi le potentiel des élèves. L’école doit s’ouvrir aux partenaires scolaires, aux parents, mais aussi aux acteurs de la société civile. Le Centre d’éducation à la citoyenneté (Zentrum fir politesch Bildung) s’inscrit dans cette démarche participative et incitant les jeunes – et les moins jeunes – à s’engager dans la société.

Tous ces projets de modernisation doivent faire entrer le système scolaire dans le XXIe siècle et préparer aux mieux les enfants à leur avenir. Il reste cependant une partie d’élèves qui se perdent en chemin. « Je ne me satisfais pas d’une école qui n’offre une chance d’avenir qu’à 80 % de nos enfants », a déploré Claude Meisch. Une série de mesures visent spécifiquement l’équité sociale. C’est le cas des vingt heures d’encadrement gratuit pour les enfants en bas âge. Ou encore l’introduction de trois médiateurs de l’Éducation nationale, en charge des situations individuelles d’élèves dont le parcours scolaire est en péril. Ils auront pour domaine d’action respectivement la scolarisation des enfants issus de l’immigration, les besoins éducatifs spécifiques et le décrochage des élèves.

Le ministre a enfin cité les trois domaines prioritaires pour l’année à venir. L’éducation différenciée sera réformée et « nous nous donnerons les moyens pour réussir l’inclusion ». De nouvelles pistes seront explorées pour revoir le régime préparatoire, avec les enseignants et les directions d’établissements.

La formation professionnelle est la troisième priorité annoncée. « Un pas important a été fait avant l’été », d’autres doivent suivre. La volonté ministérielle est d’impliquer davantage les enseignants et leurs syndicats dans ce processus.

Le programme de l’année à venir est donc tracé : accompagner la procédure législative des textes déjà ou prochainement déposés, transposer des mesures déjà votées et les trois chantiers précités. Avec toujours le même objectif, « créer une offre éducative qui ouvre à tous nos élèves des perspectives d’avenir ».

 

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