Le 12 novembre 2024, le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, a présenté les résultats de l’étude ICILS 2023 (International Computer and Information Literacy Study) au Luxembourg. Réalisée tous les cinq ans par l’International Association for the Evaluation of Educational Achievement (IEA), l’étude internationale ICILS évalue la littératie informatique et informationnelle (CIL – computer and information literacy) ainsi que la pensée informatique (CT – computational thinking) des élèves de la 8e année d’études.
En avril et mai 2023, le Luxembourg a participé à l’étude avec les élèves des classes de 6e de l’enseignement secondaire classique et général, y compris la voie de préparation ainsi que des écoles internationales privées et publiques. Les résultats par rapport à sa première participation, en 2018, se sont nettement améliorés, ce qui confirme les efforts dans l’intégration des compétences digitales dans l’enseignement.
Les compétences digitales, un enjeu clé pour l’avenir
Au cours des dernières années, le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse s’est beaucoup investi afin de préparer les jeunes à leur avenir professionnel et citoyen dans une société de plus en plus digitale. Depuis 2020, le développement des compétences digitales est ainsi systématiquement inclus dans les programmes scolaires. Le coding a été introduit progressivement dès l’année scolaire 2020/2021 dans l’enseignement fondamental. Dans l’enseignement secondaire, le cours Digital sciences a été graduellement intégré dès l’année scolaire 2021/2022 et depuis la rentrée 2024, toutes les classes inférieures (7e-5e) profitent de ce cours.
En 2018, alors que les compétences digitales n’étaient pas encore explicitement ancrées dans l’enseignement luxembourgeois, le score du Luxembourg à l’étude ICILS se situait en dessous de la moyenne des pays participants.
Le Luxembourg, un des seuls pays à améliorer ses résultats
Les efforts des dernières années semblent désormais porter leurs fruits, comme l’indiquent les résultats. En effet, parmi les 35 pays et régions ayant participé à ICILS 2023, le Luxembourg a réussi à améliorer significativement ses résultats par rapport à 2018, et cela à la fois dans le domaine de la littératie informatique et informationnelle (CIL) que dans celui de la pensée informatique (CT). Ce résultat est d’autant plus remarquable que le Luxembourg, avec l’Italie, est l’un des seuls pays à avoir enregistré une amélioration entre 2018 et 2023.
Pour le domaine CIL, le Luxembourg a obtenu un score de 494 points, supérieur à la moyenne ICILS qui est de 476 points, et se classe au 17e rang sur 35 pays et régions. En termes de CT, le score est de 476 points, ce qui est légèrement inférieur à la moyenne ICILS de 483 points, et classe le Luxembourg au 16e rang sur 23 pays et régions.
Pour le ministre Claude Meisch, les résultats de ICILS 2023 illustrent l’impact positif des efforts déployés par le Luxembourg pour intégrer les compétences digitales dans l’enseignement. « Les résultats sont d’autant plus prometteurs que ces initiatives n’étaient pas encore pleinement mesurables lors de l’évaluation. En effet, en 2023, tous les élèves de 6e de l’enseignement secondaire n’avaient pas encore pu bénéficier pleinement des cours de coding et de Digital Sciences, introduits progressivement dans les programmes scolaires. Cependant, les ambitions d’une véritable “IT nation” exigent que nous allions au-delà de ces premières avancées. Il est essentiel de persévérer dans nos efforts pour renforcer durablement les compétences digitales de nos élèves. »
Renforcer encore plus les compétences digitales
L’intégration des compétences digitales dans l’enseignement va au-delà des pures compétences techniques nécessaires. Elle comprend également la transmission des compétences humaines et cognitives qui permettront aux jeunes d’évoluer sereinement dans une société digitale et d’utiliser de manière responsable les médias digitaux.
Le ministère continuera ses efforts pour renforcer davantage les compétences digitales des jeunes dans le cadre de sa stratégie sécher.digital. Celles-ci seront ancrées plus fermement dans les programmes scolaires. Les contenus du coding et du cours Digital Sciences seront revus et adaptés aux progrès technologiques et à l’évolution de la société, et notamment les aspects liés à l’intelligence artificielle. Dans l’enseignement fondamental, la collaboration entre les titulaires de classe et les instituteurs spécialisés en compétences numériques sera renforcée. Ces derniers interviennent depuis 2020 dans les domaines de la formation continue ou encore dans l’éducation aux et par les médias et la mise en œuvre de concepts liés.