Le 5 octobre 2022, Georges Engel, ministre des Sports, Claude Meisch, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claudine Muller, directrice du Lycée technique pour professions éducatives et sociales (LTPES) et Charles Stelmes, directeur de l'École nationale de l’éducation physique et des sports (ENEPS) ont présenté la nouvelle variante pour la formation de l’éducateur : pédagogie des activités socio-sportives. Elle sera offerte à partir de septembre 2023 aux élèves des classes terminales, au LTPES.
Le mouvement et le sport, au cœur d’un développement équilibré des enfants et des jeunes
Le mouvement est un besoin essentiel et quotidien de l’enfant et de l’adolescent. Il est indispensable à leur développement, aussi bien physiologique que psychique. Or, notre société se sédentarise toujours plus et une grande partie des enfants manquent de mouvement : les transports publics ou privés ont remplacé le chemin de l’école, les PC et tablettes se sont substitués aux jeux en plein air, etc. Une attention particulière doit donc être portée aux divers éléments indispensables à un développement physique et moteur harmonieux des enfants.
Stimuler les enfants et les jeunes dans leur développement moteur et physique fait partie des missions de l’école mais tout autant de l’éducation non formelle. En effet, le Cadre de référence national sur l’éducation non formelle des enfants et des jeunes, introduit par la loi en 2016, définit sept champs d’action, parmi lesquels le champ « Mouvement, conscience corporelle et santé ».
Soutenir le secteur de l’éducation non formelle
Il importe de soutenir, dans la mise en place d’activités motrices adaptées à chaque âge, les structures d’éducation et d’accueil et les associations travaillant avec les jeunes.
C’est dans ce sens que, dès septembre 2023, les futurs éducateurs pourront choisir en classe terminale une voie privilégiant la dimension motrice et sportive de leur formation.
L’éducateur formé en pédagogie des activités socio-sportives ajoutera ainsi à ses compétences en encadrement éducatif et social, un savoir et un savoir-faire dans le domaine moteur et sportif.
Un diplôme et deux brevets d’État
En complément de l’enseignement général, les élèves suivront des cours d’enseignement spécifiques communs :
- pédagogie des activités ludiques, sportives et psychomotrices,
- bases des sciences de l’entraînement et son application pratique,
- développement et maintien de la motricité tout au long de la vie.
Ils choisiront en outre un module parmi les trois suivants :
- préparateur en motricité,
- moniteur sportif,
- entraîneur d’une discipline sportive particulière.
Les préparateurs en motricité ont pour mission d’encourager et guider les enfants de 0 à 12 ans dans leur développement moteur, physique et sportif et ainsi d’essayer de prévenir les déficiences motrices dès le plus jeune âge.
Les moniteurs sportifs ont vocation à accompagner le grand public dans les salles de fitness ou à l’extérieur, ainsi que les personnes âgées et les personnes handicapées.
Les entraîneurs des différentes disciplines sportives entraînent les sportifs sur les plans technique, physique, tactique, moteur et mental, en suivant les principes de développement à long terme (long term athlete development) propres à chaque discipline.
Comme leurs congénères des autres voies, les élèves de terminale pédagogie des activités socio-sportives effectuent un stage de 11 semaines.
Ces enseignements et cette pratique conduisent à l’obtention du diplôme d’État d’éducateur, délivré par le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, ainsi qu’à l’obtention de deux brevets, délivrés par le ministère des Sports et l’ENEPS : le brevet d’État Préparateur en motricité - LUXQF3[1], ainsi que l’un de ces trois brevets, selon le choix du module :
- brevet d’État Entraîneur d’une discipline sportive - LUXQF3,
- brevet d’État Moniteur sportif - LUXQF3,
- brevet d’État Préparateur en motricité - LUXQF4.
Des perspectives d’embauche nombreuses et diverses
Toute une palette de lieux d’intervention s’offre aux jeunes diplômés :
- les structures d’éducation et d’accueil ;
- les maisons de retraite et foyers pour personnes âgées ;
- les clubs sportifs, avec ou sans but lucratif ;
- les associations et fédérations sportives ;
- les camps de vacances, etc.
La formation comportant des compétences d'organisation et de planification, les jeunes diplômés seront également préparés à assumer des responsabilités de coordination dans le domaine des activités physique et sportives.
Cette nouvelle formation fait partie d’un ensemble d’actions entreprises par les deux ministères, certaines déjà anciennes, d’autres plus récentes. Citons à titre d’exemples Gesond iessen, méi bewegen, les écoles Clever Move, Bicycool, Ballschoul Lëtzebuerg, Sportsdag au fondamental, I’mPossible, section C sport et santé au classique, etc.
[1] Comme définies par le règlement grand-ducal du 20 mai 2021, les formations initiales des cadres techniques et administratifs pour les activités sportives, organisées par l’ENEPS, comprennent quatre niveaux: la formation de base clôturée par le brevet d’État LUXQF 3; la formation moyenne clôturée par brevet d’État LUXQF 4 ; la formation avancée clôturée par brevet d’État LUXQF 5 ; la formation supérieure, clôturée par brevet d’État LUXQF 6.