Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, et les représentants des trois syndicats affiliés à la Confédération générale de la fonction publique (CGFP) et œuvrant dans l’intérêt du personnel éducatif et psycho-social, ont signé le 16 novembre un accord commun, fruit d’une vingtaine de réunions de travail. L’accord concrétise la volonté commune des parties d’assurer la qualité et le volume des services offerts par les membres du personnel et d’apporter un certain nombre d’adaptations et de précisions aux tâches des agents en question.
Le ministre Claude Meisch, Pascal Lucas, représentant du Syndicat Luxembourgeois des Éducateurs Gradués (SLEG), Yves Kails, de l’Association Luxembourgeoise des Éducateurs et Éducatrices (ALEE), Jerry Hartung, du Syndicat du personnel de l’Éducation nationale œuvrant spécifiquement dans l’intérêt des élèves à besoins éducatifs spécifiques (SPEBS) et Steve Heiliger, secrétaire général de la CGFP, se sont réjouis d’un bon accord « pour tous les agents, mais aussi pour les enfants et les jeunes ».
Un domaine essentiel pour le système éducatif
« Par cet accord, nous contribuons à une école plus inclusive, à un meilleur encadrement des élèves à besoins spécifiques et en même temps à la mission de l’école en général, qui est de renforcer les enfants et les jeunes » a résumé le ministre.
Sont concernés : les éducateurs gradués, psychologues, ergothérapeutes, psychomotriciens et autres professionnels qui travaillent dans les centres compétences, les équipes de soutien des élèves à besoins éducatifs particuliers ou spécifiques (ESEB), les services socio-éducatifs des lycées (SSE), les Services de psychologie et d’accompagnement scolaires (SePAS), les cellules d’orientations dans les lycées ou les internats, entre autres.
Les négociations entamées dès octobre 2020 ont été accompagnées de nombreuses consultations, également au-delà des signataires. Les historiques et les revendications des acteurs des différents services ont été pris en compte pour dégager une ligne commune.
Trois grands objectifs
L’accord poursuit trois grands objectifs
· clarifier le travail des agents, grâce à un référentiel des fonctions et missions ;
· garantir la qualité des services offerts ;
· poser une bonne base pour le développement à venir de ces services.
Le ministère a consenti des investissements énormes et renforcé le secteur éducatif et psycho-social de plus de 700 postes (équivalents plein temps) ces dernières années. Ces efforts seront poursuivis.
De nouvelles offres
Grâce aux dispositions négociées avec les syndicats, de nouvelles offres pourront être développées. Ainsi, à l’enseignement fondamental, les ateliers de remédiation seront dispensés de façon plus systématique aux élèves dont le besoin pour une telle mesure a été reconnue par la Commission d’inclusion. D’autres activités, telles que la Summerschool, pourront être ouvertes aux élèves à besoins spécifiques.
À l’enseignement secondaire, les équipes de soutien (ESEB) seront développées pour assurer le diagnostic et la prise en charge des élèves à besoins spécifiques.
Plus de disponibilités
La disponibilité des services sera augmentée. Ils resteront ouverts pendant les vacances solaires, à l’exception des vacances de Noël et du mois d’août et la continuité des activités sera ainsi assurée.
Des dispositions seront également prises concernant la formation continue, désormais obligatoire pour tous les agents.
La mise en œuvre de l’accord, qui nécessite la modification de plusieurs lois, est espérée pour la rentrée scolaire 2022-2023.
« Avec cet accord, nous traçons enfin des règles claires pour structurer un domaine très large, mais surtout un domaine essentiel pour le système éducatif qui permettra de développer les services éducatifs et psycho-sociaux à l’avenir », a conclu le ministre Claude Meisch.