Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, a dévoilé le 26 mars un ensemble de mesures en faveur du bien-être des enfants et des jeunes pendant la crise de la COVID-19.
« Nos enfants sont soumis à de nombreuses restrictions depuis le début de la pandémie. Nous devons leur consacrer du temps : du temps pour jouer, pour découvrir, pour parler avec eux » a constaté Claude Meisch.
Au fil des nombreuses entrevues avec des professionnels du secteur scolaire et éducatif, mais aussi des enfants et des jeunes, il est ressorti qu’il manque beaucoup de choses à ces derniers. « Les mesures sanitaires sont essentielles, tout comme la lutte contre les retards scolaires. Mais il est au moins aussi important de voir que les enfants vont mal à cause de la pandémie » a insisté le ministre.
Pour répondre à cette préoccupation essentielle, le ministère agit à la fois à travers des mesures de soutien (écoute, helpline, prises en charge psycho-sociales, sensibilisation) et des initiatives visant à favoriser les activités en famille. Pour bien grandir et traverser cette période critique dans les meilleures conditions, les enfants ont en effet besoin de vivre leur vie d’enfant, de s’amuser, de jouer et d’élargir leurs horizons.
« Zäit fir ze spillen »
Ainsi, 32 000 jeux de société, répartis dans 3 200 Spillkëschten (boîte à jeux), sont distribuées ces jours-ci à l’ensemble des classes des écoles fondamentales. Les jeux sont mis à la disposition des enfants qui pourront les emprunter pour jouer en famille à la maison, créant des moments privilégiés de convivialité, en toute sécurité face au virus.
Au-delà de la détente et de l’opportunité de se changer les idées, les jeux de société permettent de développer de nombreuses compétences chez l’enfant : la patience, la concentration, la pensée logique et tactique, la créativité, la motricité, la motivation, l’engagement, la gestion de ses émotions, la communication, etc.
« Zäit fir ze entdecken »
Un portail internet www.kannerzait.lu est également lancé. Il rassemble des idées d’activités de loisirs à faire dans la nature ou à la maison, des sorties au musée, au théâtre, etc. Les parents peuvent y découvrir où jouer au golf avec un frisbee, voyager à travers le système solaire sans quitter le pays, trouver une pièce de théâtre qui plaît vraiment aux enfants, pour ne citer que ces exemples-là. Le portail est accessible en 5 langues.
« Zäit fir nozelauschteren an ze schwätzen »
Les enfants et les jeunes ont aussi besoin de se sentir entourés. Prendre le temps pour leur parler, écouter leurs inquiétudes et savoir reconnaître les signaux d’alertes de leur mal-être : ces discussions sont importantes en famille, mais aussi à l’école.
Dans la branche « Vie et société », des unités de cours ont été spécialement développées pour l’enseignement fondamental et secondaire. En fonction de leur âge, les élèves seront invités à réfléchir à la COVID-19 et à son impact sur leur vie personnelle, sur notre liberté, sur la démocratie, sur les sciences, etc.
Une helpline à l’écoute
Ces nouvelles initiatives viennent s’ajouter aux mesures déjà en place. À commencer par la helpline 8002 9393 qui offre une aide, une écoute psychologique et une assistance pour les enfants, adolescents et familles en situation de stress, de conflits et de surmenage, tous les jours ouvrables entre 8 et 18 heures.
Des guides ont été conçus et distribués aux parents, aux enseignants et aux éducateurs pour les aider à reconnaître et à comprendre le mal-être des enfants et des jeunes.
Des formations continues sont proposées aux enseignants par l’Institut de formation de l’Éducation nationale autour du bien-être, de la communication positive, de la pleine conscience et des techniques de relaxation des enfants pour soutenir les enseignants dans leur mission quotidienne aux côtés des enfants et des jeunes en classe.