Que ce soit à la crèche ou à l’école, l’implication de parents est aujourd’hui largement reconnue pour favoriser le développement, la motivation et la réussite scolaire de l’enfant. Le 27 octobre 2015, le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, a présenté les champs d’action du gouvernement pour promouvoir le partenariat et instaurer une véritable culture de collaboration entre éducateurs, enseignants et parents.
Appuyer les parents dans leur rôle éducatif
« Les parents sont les premiers responsables de l’éducation de leurs enfants. Nous voulons les appuyer pour assumer ce rôle, pour donner à chaque enfant les meilleures perspectives d’avenir », a affirmé Claude Meisch. Pour ce faire, le ministre entend particulièrement soutenir les parents qui ont plus de difficultés pour accompagner activement leur enfant dans sa scolarité, parce qu’ils ont un faible niveau d’instruction, ne maîtrisent pas les langues de l’école luxembourgeoise, gardent de leur propre scolarité un sentiment d’échec, … « Il faut briser le cercle vicieux de transmission intergénérationnelle, qui fait que les résultats scolaires de l’élève sont fortement influencés par le statut socio-économique, le statut migratoire et la langue des parents ».
Le Family learning est un instrument de la formation des adultes, susceptible de répondre à ce défi. Impliquant enfants, parents, éducateurs et enseignants, il a pour but de créer un environnement éducatif propice à l’apprentissage. Pour soutenir les familles, des cycles de formation leurs seront offerts au niveau local et en collaboration avec les crèches, écoles et lycées. Elles portent p. ex. sur la promotion de la littératie et de la numératie au quotidien, le fonctionnment de l’école, l’encadrement des enfants scolarisés. Parallèlement, les parents sont encouragés à développer leurs compétences de base et leurs compétences linguistiques dans de la formation des adultes.
Soutenir les jeunes enfants dans leur développement langagier
Les parents jouent un rôle primordial dans le développement langagier des très jeunes enfants. Tous les parents, indépendamment de leur milieu d’origine, peuvent activement soutenir l’enfant en multipliant les situations de communication et d’interaction, en jouant, en racontant des histoires, en lisant à haute voix, en découvrant la nature, …. Les parents sont également sensibilisés quant à l’importance d’utiliser leur langue maternelle, langue sur laquelle se fonde toute acquisition d’une autre langue.
Le dialogue et l’échange entre les parents et les éducateurs sera renforcé dans une optique de coéducation. Chaque crèche publique et privée définira obligatoirement un programme concret pour l’implication des parents au quotidien.
Renforcer la participation des parents
Pour leur permettre de s’investir dans la formation de leurs enfants, les parents doivent être pris au sérieux dans leur rôle de partenaire. Pour cette raison le ministère entend renforcer le rôle des parents dans les structures représentatives des écoles.
Une représentation nationale des parents sera créée en tant qu’organisation parapluie des représentants de parents (écoles fondamentales) et des comités de parents (lycées).
À l’école fondamentale, la fonction de représentant des parents, institutionnalisée par la réforme de 2009, sera analysée, et le cas échéant adaptée. Au lycée, les comités des parents seront également dotés d’une base légale, inexistante à ce jour.
Renforcer la responsabilité des parents implique aussi de mieux informer ceux-ci sur les principaux volets de la scolarité. À l’école fondamentale, les bilans intermédiaires seront simplifiés et rendus plus lisibles. Une documentation expliquant le plan d’études sera mise à la disposition des parents. Une plus grande responsabilité sera donnée aux parents dans la prise de la décision d’orientation à la fin du cycle 4.2.