Développer l’offre des CISP pour lutter davantage contre le décrochage scolaire

Lors d’une conférence de presse le 22 mai 2023 au Centre Formida à Esch-sur-Alzette, le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, a exposé les missions des Centres d’insertion socio-professionnelle (CISP) et le rôle que ceux-ci jouent dans la lutte contre le décrochage scolaire. Aux côtés du ministre, Gilbert Frisch, membre du conseil d'administration de la Fédération des acteurs du secteur social au Luxembourg (FEDAS), Patrick Straus, directeur du Lycée Guillaume Kroll et Viviane Hansen, chargée de direction du Centre Formida pour jeunes (Arcus ASBL), sont également intervenus sur certains aspects du fonctionnement des CISP.

Les CISP s’adressent aux élèves à partir de 12 ans qui présentent des difficultés psycho-sociales et scolaires telles qu’ils risquent le décrochage scolaire, et pour lesquels les mesures d’encadrement prises au sein du lycée se sont avérées insuffisantes ou inappropriées. De par leur organisation et leurs missions, les CISP sont des lieux de scolarisation alternative qui permettent de mieux prendre en considération les besoins de ces adolescents en difficulté. Le but est de les soutenir dans le développement de leurs compétences socio-émotionnelles, de les réconcilier avec le système scolaire et de favoriser la poursuite de leur parcours ou leur réorientation scolaire.

Pour le ministre Claude Meisch, « les CISP sont une des mesures phares pour répondre à la détresse des élèves en risque de décrochage scolaire. Ne pas laisser pour compte les jeunes en difficulté est une priorité de la politique éducative. Dans le cadre du projet de prolongation de l’obligation scolaire, il est important de développer davantage l’offre des CISP pour proposer une scolarisation alternative qui remotive les jeunes, grâce à la collaboration entre les lycées et les gestionnaires du secteur de l’aide à l’enfance et à la famille. »

Au Luxembourg, environ 12 % des jeunes qui ont quitté le système scolaire sans avoir obtenu un diplôme exercent un emploi rémunéré. Les 88 % d’élèves décrocheurs restants sont dès lors déscolarisés, sans emploi et ont un futur incertain.

Les CISP s’adressent à des jeunes de deux tranches d’âge : des élèves de 12 ans à 16 ans et des élèves de 16 à 24 ans accomplis. Les élèves de 12 ans à 16 ans proviennent de la voie de préparation, de la voie d’orientation, des classes supérieures de l’enseignement général ou des classes de l’enseignement classique. Pour les jeunes de 16 à 24 ans, qui ne sont actuellement plus sous obligation scolaire et qui sont en (risque de) décrochage, l’orientation dans la formation professionnelle ou sur le marché du travail est envisagée.

Dans un CISP, chaque élève suit un enseignement individualisé qui tient compte de son projet scolaire ou professionnel en accord avec son rythme, ses capacités, son niveau scolaire et sa situation sociale et psychologique. L’admission peut se faire à tout moment de l’année, indépendamment du calendrier scolaire.

Plusieurs CISP sont déjà en place et d’autres seront implantés dans différentes régions du pays, en collaboration directe avec les lycées et les gestionnaires du secteur de l’aide à l’enfance et à la famille.

Pour plus de détails, veuillez consulter le dossier de presse.

 

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