La ministre de la Justice, Sam Tanson, et le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, ont présenté le 26 janvier 2021 un guide pour sensibiliser aux dangers du « sexting », accompagnés du procureur d’État adjoint, David Lentz, du directeur du Service national de la Jeunesse, Georges Metz, et du directeur central de la police administrative, Pascal Peters.
L’envoi et l’échange de messages, de selfies ou de vidéos amateurs intimes est un phénomène qui prend de l’ampleur, selon les professionnels qui travaillent auprès des jeunes. Le sexting entre jeunes peut avoir de nombreuses raisons : plaire à son petit ami, prouver son courage, céder à la pression de groupe…
La circulation de ces images intimes, sans l’autorisation de celle ou de celui qui est représenté, peut avoir des conséquences psychologiques dévastatrices sur les victimes.
Nu(e) sur le net ? Sexting – tout ce que tu dois savoir ! est le fruit d’une large collaboration entre le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, la police et le parquet de Luxembourg. « Je me réjouis que nous puissions apporter une réponse commune à ce phénomène », a annoncé le ministre Claude Meisch.
Avec la crise sanitaire liée au Coronavirus, l’utilisation des médias en ligne a augmenté chez les jeunes, que ce soit pour l’apprentissage à distance ou pour les contacts sociaux. « Les bienfaits ne doivent pas nous faire oublier les risques liés à une exposition trop précoce ou trop intense aux écrans, mais aussi aux contenus véhiculés », a précisé le ministre.
Le guide de sensibilisation s’adresse aux jeunes mais aussi aux parents, aux enseignants, aux éducateurs et aux professionnels de la police et de la justice.
Il reprend la définition du sexting, les premières actions à entamer par les victimes pour enrayer la diffusion de contenus intimes et des contacts où trouver de l’aide. Une partie de la publication vise à inciter les victimes à porter plainte et décrit le déroulement d’une telle procédure.
Car si le sexting en tant que tel ne figure pas dans le Code pénal, il relève d’une série de délits passibles d’être punis par la loi. Produire, détenir, envoyer, propager ou demander des images sexualisées du jeunes de moins de 18 ans est d’ailleurs déjà considéré comme une violation de la loi.
« Nous pouvons intervenir à deux niveaux : la prévention, en sensibilisant les jeunes pour qu’ils ne diffusent pas ce genre de messages et la protection des victimes. Il y a des solutions. On peut toujours trouver quelqu’un qui nous aide » a encouragé Sam Tanson. L’important est d’agir !
Nu(e) sur le net ? est diffusé aux écoles, aux maisons de jeunes et aux centres d’information fréquentés par les jeunes, ainsi qu’à tous les commissariats de police du pays.
Il peut être téléchargé sur le site de l’initiative BEE SECURE.
La campagne de sensibilisation prévoit un clip vidéo et un outil de travail pour les enseignants, à venir.