Le 13 septembre 2023, le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, a présenté les nouveautés de la rentrée 2023/2024.
« Cette rentrée, la dernière de la législature 2018-2023, est comme les précédentes marquée par une panoplie d’innovations, de consolidations et d’extensions dans les domaines de l’éducation, de l’enfance et de la jeunesse, dans la continuité des efforts de modernisation et de développement qualitatif entrepris ces dernières années. L’élan pour adapter les offres aux réalités et aux exigences de notre société moderne doit se poursuivre, indépendamment des constellations politiques futures », a souligné le ministre, qui s’est également réjoui « d’une rentrée bien préparée ».
De nouvelles sections et formations professionnelles
Au niveau de l’enseignement secondaire classique, de nouvelles sections sont au départ : la section P Sciences cognitives et sciences humaines et la section R Politiques et développement durable, qui répondent à des grands défis de notre temps : comprendre le fonctionnement du monde, de la société actuelle et de l’être humain pour mesurer les impacts sur l’environnement et vice versa.
Dans l’enseignement secondaire général sont introduites la section G3S Sciences naturelles, sciences informatiques et sciences mathématiques et la section GT2S Technologie, sport et santé, qui s’adresse aux élèves s’intéressant aux sciences du sport en lien avec les nouvelles technologies et la santé.
« Ce sont des sections qui répondent à des besoins accrus dans le monde du travail, mais aussi aux intérêts des élèves », a précisé Claude Meisch en se félicitant de la dynamique du monde de l’éducation à contribuer à la diversification continue de l’offre scolaire. « Cette dynamique écarte le reproche que nous investirions seulement dans le développement des écoles européennes publiques. Non, nous investissons continuellement dans l’ensemble du système de l’Éducation nationale pour le renforcer ».
Dans le domaine de la formation professionnelle, de nouveaux parcours sont disponibles dans le domaine social : le Certificat de capacité professionnelle (CCP) Assistant d’accompagnement au quotidien et le Diplôme d’aptitude professionnelle (DAP) Agent d’inclusion. Dans le domaine technologique, la formation du Diplôme de technicien (DT) en électromobilité prend son départ.
Le Lycée privé Emile Metz maintenant aussi à Differdange
La rentrée 2023/2024 marque le début d’un nouveau chapitre dans la longue histoire du Lycée privé Emile Metz (LPEM), implanté à Luxembourg-Dommeldange : il ouvre un second site à Differdange, appelé à être développé les prochaines années. Le LPEM y offre des sections anglophones dans plusieurs spécialités. « C’est un nouveau pas important pour combler la demande de formations professionnelles en anglais qui n’émane pas seulement des résidents anglophones, mais aussi de résidents avec d’autres backgrounds linguistiques », a expliqué Claude Meisch.
Le cadre conceptuel pour le nouveau plan d’études à l’enseignement fondamental ficelé
Dans l’enseignement fondamental, la rentrée marque une étape importante vers un nouveau plan d’études. « Après une vaste consultation de plus d’un an et demi avec environ 1 200 participants et le recueil de quelque 6 000 suggestions, le livre blanc pour un plan d’études adapté aux exigences du 21e siècle est désormais disponible et je suis confiant que le plan d’études lui-même pourra être prêt pour 2025 », s’est réjoui Claude Meisch, qui avait souhaité impliquer dans le processus de consultation les professionnels de l’éducation, mais aussi les parents et les élèves pour que le nouveau plan d’études soit largement supporté. Il sera agencé sur les piliers bien-être, participation, multilinguisme et digitalité.
Le projet pilote d’alphabétisation en français entre dans sa deuxième année
Toujours dans l’enseignement fondamental, le projet pilote d’alphabétisation en français se poursuit dans quatre écoles fondamentales et constitue un important pas en avant dans l’adaptation du système de l’enseignement à la réalité linguistique du Grand-Duché.
Le projet « Zesumme wuessen – alphabétisation en français » bénéficie de l’expérience des écoles européennes publiques qui offrent aux élèves le choix de leur langue d’alphabétisation.
Des avancées dans la lutte contre le décrochage scolaire et pour le bien-être des élèves
Des changements législatifs entraînent une série d’adaptations. Le ministère est désormais en charge du contrôle de l’obligation scolaire et non plus les communes. « Il est important de ne perdre de vue aucun jeune pour pouvoir soutenir tous les élèves dans leur voie vers une qualification », a pointé Claude Meisch dans le contexte de l’extension de l’obligation scolaire de 16 à 18 ans à l’horizon 2026, une importante pièce de la stratégie de lutte contre le décrochage scolaire. Dans cet arsenal figurent aussi les Centres d’insertion socio-professionnelle (CISP) qui s’adressent aux élèves à partir de 12 ans présentant des difficultés psychosociales et scolaires telles qu’ils risquent le décrochage scolaire. À présent, quatre CISP avec 110 places au total existent au Luxembourg.
Votée en juin, la loi portant sur le bien-être des élèves et l’éducation inclusive introduit un département éducatif et psychosocial dans chaque lycée, une meilleure prise en charge des élèves à besoins éducatifs spécifiques dans les lycées et la mise en place d’un délégué à la protection des élèves (DPE) dans l’enseignement secondaire. Le DPE a pour missions la promotion du respect des droits de l’élève et la prévention et la protection contre toute forme de maltraitance et de danger allant à l’encontre du bien-être de l’élève, la sensibilisation, le conseil et le soutien à la communauté scolaire, l’information sur les procédures à suivre et le développement et l’organisation de formations en lien avec la protection des élèves.