Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, et le directeur du Luxembourg Centre for Educational Testing (LUCET), Antoine Fischbach, ont présenté le 21 avril 2022 à Clausen les premiers résultats de l’enquête scolaire Épreuves Standardisées (ÉpStan) 2021.
« Une chance minimale pour le virus et une chance maximale pour l'éducation », tel était l’objectif du ministère de l'Éducation nationale pendant toute la pandémie de COVID-19. Deux ans après le début de la crise sanitaire, on constate qu'au Luxembourg, il n'y a pas eu de baisse significative des compétences scolaires des élèves. Cela vaut aussi bien pour le fondamental que pour le secondaire.
« Depuis des générations, notre système éducatif n'a jamais été confronté à un défi aussi important. La stabilité des résultats est le mérite collectif de tous les acteurs du système éducatif luxembourgeois, les enseignants, les éducateurs, les élèves et leurs parents. Ensemble, nous avons réussi à maintenir les cours en présentiel aussi longtemps que possible, à rétablir une certaine normalité, qui était importante pour le bien-être des enfants et des jeunes, et à prévenir des déficits scolaires durables », a déclaré Claude Meisch lors de la conférence de presse.
Principales conclusions des ÉpStan 2021
Les résultats des ÉpStan 2020 avaient montré que le système scolaire luxembourgeois avait relativement bien résisté à la première phase de la pandémie. L'analyse par le LUCET des résultats de 2021 n’identifie pas non plus une tendance négative systématique qui indiquerait une détérioration générale des compétences chez les élèves de l’enseignement fondamental et secondaire au Luxembourg.
Une grande motivation et des résultats stables au fondamental et au secondaire
Dans tous les cycles de l'école fondamentale, les élèves s’en sont généralement bien sortis. Ils ont été à l’aise avec l’enseignement en présentiel malgré les mesures sanitaires, et, en tous les cas, plus à l’aise qu’avec l’enseignement à distance du début de la crise.Dans tous les cycles, les parents ont indiqué qu’en dépit des restrictions sanitaires, les enfants étaient aussi motivés qu'avant la pandémie et qu'ils avaient du plaisir à aller à l'école. Au regard des ÉpStan 2020, il apparaît que les élèves du fondamental étaient plus motivés en 2021 que pendant l’enseignement à distance en 2020.
Dans l'ensemble, les scores de compétences se sont révélés plutôt stables, même après près de deux ans de pandémie. La détérioration de la compréhension orale de l'allemand observée dans les ÉpStan 2020, indépendamment du contexte socio-économique, semble à première vue avoir été compensée, grâce au soutien du personnel enseignant et aux activités de remédiation telles que la Summerschool ou encore les offres d'apprentissage sur schouldoheem.lu.
Tout comme à l'école fondamentale, les scores de compétences des élèves du secondaire sont restés globalement stables. La motivation des élèves du secondaire n'a pas non plus été affectée par les mesures sanitaires : elle était du même niveau que pendant l'enseignement à distance.
Même si, d'une manière générale, la crise de COVID-19 n'a pas eu d’effet négatif systématique sur les scores de compétence des élèves, notre système scolaire reste confronté aux mêmes grands défis qu'avant la pandémie. Le contexte socio-économique et linguistique joue encore un rôle déterminant sur les résultats scolaires des élèves : le ministère de l'Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse mettra en œuvre les recommandations de LUCET et continuera à mettre en place des mesures telles que la diversification de l'offre scolaire, afin de garantir plus d'équité sociale et de chances de formation et d'assurer ainsi à tous les enfants et jeunes le meilleur avenir possible.