Le cadre national de référence pour l’aide à l’enfance et à la famille : un pas de plus vers l’égalité des chances pour tous les enfants

 

Le 10 novembre 2021, le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse a présenté à plus de 200 acteurs du secteur le tout premier cadre national de référence pour l’aide à l’enfance et à la famille (AEF).

Ce document entend contribuer à harmoniser le cadre d’intervention des professionnels, en se référant aux grands principes tels que formulés dans la Convention internationale des Droits de l’enfant, en balisant des pratiques professionnelles réflexives et en définissant des critères d’évaluation communs. Il vise à assurer à chaque enfant, chaque jeune et chaque famille qui en ont besoin le meilleur accompagnement possible, qu’il s’agisse d’assistance familiale, de consultation psychologique, de mesures ambulatoires, d’accueil socio-éducatif, de séjour en famille d’accueil, etc.

Chaque enfant compte

Dans son allocution d’ouverture, le ministre Claude Meisch a souligné qu’avec ce cadre «un grand pas est accompli dans le développement de la qualité des services d’aide aux enfants et aux jeunes. C’est justement là où les enfants, les jeunes et les familles vivent des situations difficiles que la qualité est encore plus indispensable. Le cadre de référence nous permet de concrétiser les droits de l’enfant.» Parce que comme le dit la devise de l’Office national de l’enfance, « Chaque enfant compte » (All Kand zielt).

Les services et mesures de l’AEF se sont multipliés au cours des dernières années, rendant encore plus nécessaire l’adoption d’un cadre commun. En 2020, 1 280 enfants et jeunes bénéficiaient d’une mesure d’hébergement, dont 1 000 à la suite d’un placement judiciaire. 800 jeunes étaient accueillis en internat ou dans un logement encadré, à quoi s’ajoutent 7 600 mesures ambulatoires.

Une démarche participative

Le cadre national de référence résulte d’une large consultation tant des professionnels de l’AEF que des bénéficiaires eux-mêmes. Lancé à l’automne 2020 dans le cadre du AEF Social Lab*, ce processus participatif a permis de recueillir les différentes voix lors de plus de 40 événements : conférences, workshops, consultations individuelles et questionnaires.

Le rôle clé du cadre sera confirmé dans la future loi réformant la protection de la Jeunesse, actuellement en préparation.

Dans l’immédiat et dans les mois à venir, des échanges et des formations seront proposés pour approfondir les différentes dimensions du cadre et pour établir des guides pédagogiques à l’aide du recueil de bonnes pratiques. Le cadre se veut un document vivant, évolutif, en progrès constant en fonction des évolutions de la société, des expériences des professionnels et des besoins des familles.

* L’AEF Social Lab réunit des représentants du ministère de l'Éducation nationale, de l'Enfance et de la Jeunesse, de l’Office national de l’enfance, de l'Association nationale des communautés éducatives et sociales du Luxembourg (ANCES) ASBL et de la Fédération des acteurs du secteur social au Luxembourg (FEDAS) ASBL. Plus sur https://aef.lu/.

De gauche à droite: Gilles Dhamen, directeur de l'Office national de l'enfance et chef de la Direction générale de l'aide à l'enfance et à la famille MENJE; Renate Winter, juge et présidente honoraire du Comité des Droits de l'enfant à l'ONU; Claude Meisch, ministre de l'Éducation nationale, de l'Enfance et de la Jeunesse

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