Le 15 juillet 2021, la ministre de l’Intérieur, Taina Bofferding, et le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, se sont mis d’accord avec les syndicats Association des chargés de l’enseignement national (ACEN) et Fédération générale de la fonction communale (FGFC) sur le reclassement des chargés de cours de l’enseignement musical communal.
Cet accord s’inscrit dans le cadre du projet de loi sur l’enseignement musical adopté le 16 juillet par le Conseil de Gouvernement (et qui sera présenté à la presse le 22 juillet).
L’importance de la musique, de la danse et des arts de la parole dans le développement personnel des enfants et des jeunes nécessite que la profession soit reconnue et revalorisée à juste titre, estiment les ministres.
Le projet de loi réformant l’enseignement musical prévoit que les enseignants de l’enseignement musical communal soient engagés au niveau du bachelor, dans le groupe d’indemnité A2, à un niveau de rémunération représentant une nette revalorisation par rapport à la situation actuelle.
Les chargés de cours E1/C1, E2/B1, E3/A2 ou A1/E3ter engagés contractuellement en qualité de salarié ou d’employé communal au moment de l’entrée en vigueur du projet de loi (septembre 2022) verront leur carrière reclassée au 1er janvier 2023 dans les groupes d’indemnité C1, B1 et A2 tels qu’ils seront définis par le règlement grand-ducal à prendre en exécution du projet de loi réformant l’enseignement musical.
Les titulaires d’un master ou équivalent, actuellement classés en carrière A1/E3ter, seront donc reclassés dans le groupe d’indemnité A2 le 1er janvier 2023. Ils seront au même moment reclassés par voie de promotion dans le groupe d’indemnité A1 nouvellement créé par le même règlement grand-ducal, sans aucune condition supplémentaire que leur diplôme.
Les deux ministres concernés et les syndicats se sont entendus sur ce mécanisme qui permettra de reconnaître aux chargés de cours A1/E3ter tant leur diplôme que leur expérience.
Pour le ministre Claude Meisch, « cet accord sur la carrière des enseignants de l’enseignement musical représente une réelle reconnaissance de leur diplôme, de leurs compétences et de leur rôle essentiel auprès des jeunes. Des jeunes que la musique, la danse ou les arts de la parole stimulent, épanouissent, enrichissent, contribuant ainsi à leur bien-être. L’accord met également un terme à l’inégalité des carrières existante depuis de nombreuses années. Je remercie l’ACEN et la FGFC de nos échanges productifs en faveur des chargés de cours de l’enseignement musical. »
La ministre Taina Bofferding conclut « qu’il était primordial, pour le gouvernement, de trouver un accord avec les syndicats ACEN et FGFC et pour les concernés, dans le respect du dialogue social. Nous nous réjouissons des améliorations apportées aux chargés de cours de l’enseignement musical, même si celles-ci ont pris un peu de temps. Le fait de trouver un tel accord traduit la volonté des ministères impliqués de faire offrir un enseignement musical de haute qualité à tous les niveaux, par des enseignants qualifiés, passionnés et motivés, ceci en vue du développement de l’enfant. »