Le 15 avril 2021, le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, accompagné de Romain Nehs, chef de la Direction générale de l’enseignement secondaire et du Dr Thomas Dentzer, coordinateur stratégique attaché à la Direction de la santé, a dressé le bilan de la pandémie dans les écoles au cours des trois derniers mois, et présenté les perspectives en matière de lutte contre la COVID-19 dans le milieu scolaire.
La publication tous les trois mois de rapports d’analyse sur la situation de la COVID-19 dans les écoles, avec les rapports chiffrés hebdomadaires, assure la transparence indispensable à la confiance dans la gestion de la crise ainsi qu’à l’évaluation et l’adaptation des mesures sanitaires en vigueur dans le système éducatif.
Le Rapport d’analyse sur la situation de la COVID-19 dans les établissements scolaires du 4 janvier au 4 avril 2021, a été réalisé sur la base des chiffres mis à disposition par l’Inspection sanitaire et validé par le comité de pilotage (COPIL), composé de représentants du ministère de la Santé et du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse. Il témoigne que le dispositif sanitaire en place, renforcé en février suite à une explosion des infections et l’apparition de plusieurs clusters dans les écoles fondamentales, a porté ses fruits. La courbe des infections dans les écoles est de nouveau parallèle à celles dans la population globale, la grande majorité des cas positifs résultent de contamination à l’extérieur de l’école et les quelques clusters sont sous contrôle. Le rapport constate notamment que :
- les variants du virus dominent, plus particulièrement le variant britannique, dont la haute transmissibilité oblige à la plus grande prudence ;
- 90% des cas positifs dans les écoles fondamentales et 87% dans les lycées relèvent de scénarios 1 (un cas isolé dans une classe), une proportion qui s’est encore améliorée depuis la précédente période d’observation (septembre – décembre 2020) ;
- parmi les élèves concernés par un scénario 1, le taux de positivité se limite à 1,47%, taux inférieur à celui observé dans le contact tracing général. Les mesures sanitaires sont donc à la fois respectées et efficaces (p.ex. généralisation du masque obligatoire ; obligation de fournir un test négatif au retour d’une quarantaine, testing intensifié) ;
- les taux d’infection s’avèrent dans certains cas moins importants qu’on ne pouvait le craindre. P.ex., le testing des écoles fondamentales et maisons relais de Differdange, qui a touché près de 3.500 personnes, n’a révélé que dix cas positifs ;
- contrairement à la période de septembre à décembre 2020, le taux d’incidence n’augmente plus avec l’âge des élèves, sans qu’il soit possible à ce stade d’incriminer les nouveaux variants.
La prochaine étude s’intéressera à l’impact des vaccinations et de l’introduction des autotests rapides.
En effet, afin de garantir un maximum de cours en présentiel, indispensables aux progrès scolaires des élèves et à leur bien-être, un nouveau type de test est introduit à l’enseignement fondamental et secondaire. Aux côtés du Large Scale Testing dans l’Éducation nationale, du testing effectué par les équipes mobiles dans les écoles et du testing réactif au niveau local ou régional, les autotests rapides vont aider à garder un regard permanent sur les infections dans les écoles et à repérer très tôt les risques de chaine d’infection. Ils apporteront davantage de sécurité, autrement dit davantage de cours en présentiel, plus de contacts sociaux pour les jeunes, un peu plus de normalité.
Chaque élève et membre du personnel pourra réaliser un autotest une fois par semaine à partir de la rentrée le 19 avril et jusqu’au 15 juillet 2021. Après 15 minutes d’attente, le résultat apparait et l’enseignant se charge de sa transmission à l’Insepction sanitaire.
L’autotest est facile à réaliser, indolore et fiable. Il nécessite le consentement des parents (l’autotest n’est pas obligatoire).
La semaine du 19 avril, les élèves et les enseignants recevront un kit de test afin de l’essayer à la maison.
La semaine suivante, le test sera réalisé à l’école une fois par semaine, sous surveillance de l’enseignant. Les élèves du cycle 1 recevront un kit à utiliser à la maison avec leurs parents.
La phase pilote, organisée avant les vacances de Pâques dans quatre écoles fondamentales et deux lycées, a montré la forte acceptation du test, sa simplicité d’utilisation et sa fiabilité. Les cinq cas positifs identifiés sur plus de 7.000 tests administrés en deux semaines ont été confirmé par les tests de contrôle PCR.
Une campagne d’information commence aujourd’hui 15 avril avec
- une vidéo explicative ;
- un site Internet dédié www.edutesting.lu;
- un Facebook Live e 15 avril sur la page Facebook du ministère de la Santé, à 17h00.
Les enseignants pourront également prendre part à un webinaire de formation le 20 avril à 16h00.
Suffisamment de tests ont été commandés pour couvrir les besoins jusqu’au 15 juillet 2021. Chaque semaine, ce sont quelques 120.000 autotests qui seront utilisés par la communauté scolaire dans son ensemble.
Le ministre Claude Meisch a appelé chacun à participer à ce nouvel outil qui aidera à passer encore plus de temps ensemble dans les écoles.
Il sera étudié si les autotests rapides autorisent à mettre fin à l’alternance des classes supérieures.
Quelle que soit l’évolution de la situation, aux plans local, régional ou national, toutes les mesures sont prêtes à être déployées si le nombre de cas positifs venait à augmenter de nouveau fortement.
Les variants constituent une cause de préoccupation. Mais le Luxembourg peut se réjouir d’avoir réussi jusqu’à présent à assurer la continuité scolaire, à la différence des pays voisins. Avec les différents niveaux de mesures (Stufeplang) prévus pour parer à toute éventualité et grâce à la coopération de tous, le ministre est confiant que l’année scolaire pourra se terminer en bonne et due forme.