Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, a détaillé le 11 février 2021 les ajustements du dispositif sanitaire applicable dans le secteur scolaire et éducatif pour lutter contre la propagation de la COVID-19.
« Les nouvelles variantes du virus nous placent face à des nouveaux défis, au bout de plus d’un an de pandémie. » a constaté le ministre. La situation avant les congés de Carnaval confirme que le coronavirus est plus présent dans la communauté scolaire, qu’il y a davantage de cas reliés entre eux et que les clusters se développent plus vite.
Afin de pouvoir ouvrir les écoles « le mieux et le plus possible », il faut donc adapter le dispositif sanitaire en place, tout particulièrement dans les établissements dès qu’une présence accrue du virus est constatée.
Mesures en vigueur à partir du 22 février
La réouverture des écoles et des structures d’accueil, le 22 février, s’accompagnera donc d’un renforcement général des mesures sanitaires.
- Le port du masque sera généralisé pour les élèves et le personnel des écoles et des maisons relais, sauf pour les élèves du cycle 1 et certains élèves des centres de compétences.
- Les tests de dépistage seront intensifiés. Une invitation sera envoyée au personnel enseignant et éducatif pour participer au large scale testing. Ceux qui n’en auront pas reçu pourront contacter le ministère sous testing@men.lu. Les équipes de testing mobiles interviendront de façon renforcée dans les écoles les plus touchées. Un concept impliquant l’utilisation de tests rapides est élaboré dans les semaines à venir.
- Aucun élève ne pourra retourner à l’école à la suite d’une mise en quarantaine sans présenter un résultat de test négatif réalisé à partir du 6e jour après le dernier contact avec la personne infectée. En cas de refus de se soumettre à un test, la quarantaine est prolongée de 7 jours supplémentaires.
Mesures ponctuelles locales
En cas d’une propagation importante du virus dans certaines écoles et lycées, des mesures supplémentaires pourront être recommandées par le comité de pilotage « Covid-19 & Education » pour les établissements concernées :
À l’enseignement fondamental, l’accueil des enfants dans les maisons relais et les foyers scolaires devra respecter les groupes « classe ». Un pool national de personnel est constitué pour faciliter cette organisation.
Dans les lycées concernés, l’apprentissage alternant cours en présentiel et à distance, déjà en place pour les classes de 4e, de 3e et de 2e sera aussi appliqué pour les classes de 6e et 5e. Les classes de 1re et de 7e resteront en présentiel. Le nombre d’enfants fréquentant les transports scolaires et les cantines sera ainsi fortement réduit.
De façon générale, toujours en cas de présence accrue du virus dans une école ou un lycée:
Une quarantaine sera prononcée dès le 1er cas détecté dans une classe. Des lycées, écoles, annexes et structures d’accueil complètes pourront être mis en quarantaine. L’ensemble de la communauté scolaire pourra être testée préventivement.
Mesures nationales
Le modèle a déjà été élaboré en cas d’augmentation importante des cas positifs dans la population scolaire au niveau national :
Dans l’enseignement fondamental, les élèves suivront des cours en présentiel uniquement le matin et à distance l’après-midi, les maisons relais et foyers scolaires seront fermés, un accueil sera assuré jusqu’à 13 heures, sans repas. Des structures de dépannage seront mises en place pour les « frontliners ».
Dans l’enseignement secondaire, le modèle en alternance, avec des groupes A et B sera élargi à toutes les classes, sauf les classes de 7e et les 1re. Les cours n’auront lieu en présentiel que jusqu’à midi, au-delà, l’apprentissage sera organisé à distance. Les cantines seront fermées.
Un stock de 5 000 tablettes numériques a été constitué pour venir en aide aux élèves qui n’ont pas le matériel nécessaire pour suivre un apprentissage à distance.
Malgré tous les efforts déployés, la pandémie pèse sur les apprentissages. Pour rattraper les retards scolaires déjà accumulés, des ressources supplémentaires sont débloquées dès à présent pour un enseignement différencié et un appui en classe à l’école fondamentale et au lycée.
Dans tous les ordres d’enseignement, les programmes seront ramenés aux contenus essentiels pour la progression des élèves vers la classe suivante.
Les programmes des examens de fin d’études secondaires seront également réduits.
Le ministre a lancé un appel à tous – élèves, enseignants, parents – de respecter les mesures instaurées.
Être à l’écoute des enfants et des jeunes
Au-delà de la dimension scolaire, le bien-être des jeunes est une préoccupation essentielle. Il faut prendre le temps pour leur parler, les écouter et savoir reconnaître les signaux d’alertes de leur mal-être. Ces discussions sont importantes en famille, mais aussi à l’école.
Au fondamental, le bien-être des enfants sera évoqué lors des entretiens individuels entre le titulaire et les parents. Au lycée, les régents sont invités à mener des individuels avec leurs élèves.
La COVID-19 sera thématisée dans le cours de Vie et société : comprendre le virus, en discuter, manifester ses émotions est primordial à tous les âges pour mieux accepter les restrictions impliquées par la situation sanitaire actuelle.
Maintenir les contacts sociaux
Le ministre a également recommandé de maintenir les contacts sociaux, essentiels au développement des enfants et des jeunes dans la vie privée, dans le respect des gestes barrières. Par exemple en invitant un camarade à la maison. Il a rappelé que les cinémas, théâtres et piscines sont ouverts en respectant les mesures sanitaires. Les outils digitaux, comme la plateforme Teams, permettent les échanges personnels.
Les échanges au sein de la famille pourront être dynamisés par des jeux de société distribués dans les classes de l’enseignement fondamental et mis à disposition des enfants et de leurs familles.
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