Le 26 février 2019, le ministre de la Santé, Étienne Schneider, le ministre de l'Éducation nationale, de l'Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, la ministre de la Famille et de l’Intégration, Corinne Cahen, et la ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Taina Bofferding, ont lancé officiellement le nouveau plan d’action national «promotion de la santé affective et sexuelle» (PAN-SAS).
Entré en vigueur au 1er janvier 2019, le plan pluriannuel a été élaboré en concertation interministérielle et s’alimente d’une consultation avec les acteurs professionnels notamment des domaines de la santé, de l’éducation et du secteur social et du travail.
Pas uniquement les relations sexuelles
Le plan d’action national entérine le principe que la santé affective et sexuelle est un élément indissociable du bien-être global et des droits de chaque personne, quel que soit son sexe, son âge, sa condition physique ou psychique, son origine, son orientation sexuelle ou son identité de genre. Les mesures préconisées devront s’adresser à tous les publics cibles.
L’accès équitable à la santé affective et sexuelle, le droit pour tous et la prise en compte de la diversité et de la multi-culturalité de notre société sont une préoccupation centrale pour les ministères impliqués. La santé affective et sexuelle ne se limite en effet pas uniquement aux relations sexuelles, mais inclut l’affectivité, le respect de soi et de l’autre et les spécificités du genre et des identités sexuelles.
La promotion de la santé affective et sexuelle contribue à la santé et au bien-être des personnes, à la prévention et à la réduction des risques liés à la sexualité et à la protection des individus vis-à-vis de toutes les formes de violence. Elle soutient la lutte contre les violences sexuelles, la commercialisation du sexe, l'exploitation sexuelle et contre les stéréotypes et les préjugés qui fondent les discriminations.
Un accent particulier sur l’éducation
Promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes, les garçons et les filles et intégrer la dimension de genre, sont des éléments clés du plan d’action. Un accent particulier est mis sur une éducation à la sexualité afin de permettre le meilleur développement émotionnel et affectif possible aux enfants et adolescents.
À cette fin, il s’agit de responsabiliser les acteurs socio-éducatifs et les professionnels de l’enseignement par le renforcement de la thématique dans les formations initiales et continues. Il s’agit aussi de créer un climat basé sur le bien-être, la tolérance et le respect de soi et d’autrui dans tous les établissements scolaires, d’éducation et d’accueil des enfants et des jeunes.
#metoo et „Ein Känguru wie du“
L’éducation sexuelle, même dans notre société « hypersexualisée » reste de première importance, comme en témoigne le mouvement #metoo ou les difficultés de l’église catholique à traiter les cas d’abus sexuels en son sein, a commenté le ministre Claude Meisch. Elle permet notamment d’aborder les sujets de respect, de tolérance, d’orientation sexuelle et de préjugés.
Ces sujets étaient d’ailleurs au centre d’une pièce de théâtre, Ein Känguru wie du. La programmation, dans le cadre scolaire, de la pièce qui mettait en scène un kangourou homosexuel avait provoqué une discussion politique animée. Pour le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, elle constitue pourtant un bon exemple de comment promouvoir l’éducation à la tolérance et au respect de façon ludique et adaptée à l’âge des différents élèves.