Le 9 novembre 2018, une plaque commémorative de la seconde synagogue du Luxembourg a été dévoilée sur la façade du bâtiment du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, rue Notre-Dame, site où se dressait jadis la synagogue.
L’événement était organisé par MemoShoah Luxembourg ASBL et la Fondation luxembourgeoise pour la Mémoire de la Shoah, en collaboration avec le ministère d’État, le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, la Ville de Luxembourg et le Consistoire israélite de Luxembourg.
La plaque commémorative résume en trois langues (luxembourgeois, français et anglais) le triste sort de la seconde synagogue du Luxembourg.
Réalisée par l’architecte luxembourgeois Charles Arendt suivant les plans du Prof. Ludwig Levy de Karlsruhe, la synagogue fut inaugurée et consacrée le 28 septembre 1894 par le Grand Rabbin Dr. Isaac Blumenstein, à l’endroit précis où se trouve l’actuel ministère.
Après une agression contre les fidèles lors de l’office du vendredi soir 9 mai 1941, l’occupant nazi, prétextant une menace du culte juif à l’ordre public, ordonna la démolition de la synagogue. Comme il était difficile de trouver une entreprise disposée à effectuer ce travail, la démolition finale n’eut lieu qu’en 1943.
Cet acte de barbarie contribua aux souffrances terribles que vécurent les juifs du Luxembourg.
Le dévoilement de la plaque a eu lieu rue Notre-Dame, en présence du Premier ministre, Xavier Bettel, du ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, du bourgmestre de la Ville de Luxembourg, Lydie Polfer, du président de la Fondation luxembourgeoise pour la Mémoire de la Shoah, François Moyse, du président du Consistoire Israélite de Luxembourg, Albert Aflalo, et de nombreux invités.
Pour accompagner ce moment de recueillement, le Grand Rabbin Alain Nacache a récité une prière et Marcel Kahn a entonné l’hymne national à l’harmonica.
Un acte commémoratif s’est ensuite déroulé au Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain.
L’encadrement musical était assuré par la violoniste Sandrine Cantoreggi qui a joué Kaddish de Maurice Ravel, Nigun d’Ernest Bloch et Dance of the Blessed Spirits de Christoph Willibald Gluck.