«Le médiateur scolaire est un organe très important pour garantir que l’école offre les mêmes chances de réussite à tous les élèves, en particulier les plus vulnérables » : c’est en ces mots que le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, a présenté le 4 octobre 2018 le premier médiateur scolaire, Lis de Pina.
Le médiateur et son Service au maintien, à l’inclusion et à l’intégration scolaires traitent les réclamations qui concernent le maintien au lycée des élèves menacés par le décrochage scolaire, l’inclusion au sein de l’école des élèves à besoins spécifiques ainsi que l’intégration scolaire des enfants issus de l’immigration.
Ces trois domaines touchent les jeunes désavantagés dans leur parcours scolaire, parce qu’ils proviennent d’un milieu social défavorisé, souffrent d’un handicap ou d’une déficience, ou sont issus de l’immigration et maîtrisent mal les langues de l’école luxembourgeoise.
Des initiatives d’envergure ont été prises au cours des années écoulées pour remédier à ces situations d’iniquité : introduction du programme d’éducation plurilingue à la crèche, diversification de l’offre scolaire, centres de compétences pour élèves à besoins spécifiques … Malgré tout, certains élèves et leurs parents peuvent avoir le sentiment que l’école ne propose pas toutes les solutions nécessaires ou que les lois et règlements ne sont pas correctement appliqués.
Le médiateur peut alors être saisi par les parents d’élèves mineurs, les élèves majeurs ou les professionnels de l’Éducation nationale (enseignant, directeur d’établissement, éducateur …), si les démarches auprès des acteurs de la communauté scolaire concernés (p. ex. : titulaire de classe, régent, directeurs de l’enseignement fondamental, du lycée) n’ont pas abouti.
Le médiateur analyse la recevabilité des réclamations et œuvre à favoriser un règlement à l’amiable du désaccord initial, dans l’intérêt de l’élève. Il vérifie notamment que les lois, règlements et instructions en vigueur ont été correctement appliquées.
« Notre service travaille en toute indépendance et en toute confidentialité » a insisté le médiateur, Lis de Pina.
S’il le juge nécessaire, le médiateur peut transmettre au ministre des recommandations pour améliorer le fonctionnement des services et écoles dans lesquels il est intervenu. Il établit également un rapport annuel rendu public et transmis au ministre de l’Éducation nationale et à la Chambre des députés.
Le Service de médiation scolaire a commencé son travail à la rentrée avec trois collaborateurs au 29, rue Aldringen à Luxembourg. Les bureaux sont accessibles par un accès direct, par la rue Notre-Dame. Les réclamations individuelles peuvent être introduites par téléphone (247-65280), par mail (contact@mediationscolaire.lu) ou grâce à un formulaire en ligne (www.mediationscolaire.lu ).