Rentrée 2018-2019 : « Développer le système éducatif dans la continuité »

180913-banner-rentree

Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, a présenté, le 13 septembre 2018, les nouveautés de la rentrée 2018/2019 sous le signe du développement dans la continuité.

Cette rentrée, qui marque la fin de la législature, s’illustre par l’entrée en vigueur de changements qui laisseront une empreinte durable sur le système éducatif. « Nos efforts ont avant tout porté sur la modernisation du système, mais aussi sur la nécessité de créer une école plus équitable pour tous les élèves », a expliqué le ministre.

Deux nouveaux lycées ouvrent leurs portes

À la rentrée 2018/2019, le Lycée Edward Steichen de Clervaux et le Lycée de Mondorf-les-Bains accueillent leurs premiers élèves. « Nous couvrons les vides du paysage scolaire et nous arrivons à répondre à la croissance démographique du pays », s’est réjoui Claude Meisch.

Des ressources pour l’inclusion

À la rentrée ouvrent aussi trois nouveaux centres de compétences pour améliorer l’inclusion des élèves à besoins éducatifs spécifiques. Il s’agit là aussi de combler un vide, en proposant une offre publique de prise en charge pour les enfants qui présentent des problèmes de comportements, des troubles de l’apprentissage (dyslexie, dyscalculie…) et les enfants intellectuellement précoces. Ces centres ne sont pas conçus comme des écoles. Leurs missions principales sont le conseil, la formation du personnel enseignant et l’encadrement des enfants dans les écoles, sur le terrain.

Sur le même modèle fonctionnent, au niveau national, cinq autres centres, basés sur des structures existantes. Au total 127,5 postes ont été débloqués pour répondre aux nouvelles missions des neuf centres de compétence. S’y ajoutent 36 instituteurs supplémentaires spécialisés dans la prise en charge des élèves à besoins spécifiques pour intervenir directement dans les écoles. Tout comme 65 postes supplémentaires de pédagogues, psychologues etc. pour les équipes de soutien pour élèves à besoins spécifiques (ESEB), coordonnées par les directions de région de l’enseignement fondamental.

« Le recrutement des quelque 230 agents supplémentaires montre l’importance que nous accordons à ce domaine, mais aussi l’ampleur du retard accumulé », a commenté le ministre. Le principe du contingent, avec un mécanisme d’adaptation du nombre de personnel au nombre d’enfants à encadrer, marque un changement durable en faveur de l’inclusion scolaire.

Durant cette année scolaire ouvriront encore six centres de prise en charge socio-éducative intensive en dehors du milieu scolaire, avec une cinquantaine de places pour les enfants qui présentent des troubles du comportement tels qu’une réponse en classe n’est plus efficace. Le projet a été réalisé en collaboration avec des prestataires du secteur de l’aide à l’enfance et à la famille.

Soutien aux familles

La politique entamée au cours des dernières années pour soutenir, notamment financièrement, les familles est poursuivie. Après l’introduction des 20 heures d’accueil gratuites pour les enfants de 1 à 4 ans dans le cadre du programme d’éducation plurilingue à la crèche, le ministère assure la gratuité des manuels scolaires obligatoires pour tous les élèves de l’enseignement secondaire et de la formation professionnelle.

Diversification de l’offre

La diversification de l’offre scolaire est également poursuivie : l’enseignement européen est proposé dans trois lycées supplémentaires, trois nouvelles sections sont créées à l’enseignement secondaire général, plusieurs lycées instaurent des adaptations aux sections existantes à l’enseignement secondaire classique et cinq nouveaux brevets de technicien supérieur (BTS) ont été mis en place.

« Tout le système éducatif est en mouvement », selon Claude Meisch.

Près de 200 plans de développement scolaire

Au niveau de l’enseignement fondamental et secondaire, la diversification de l’offre s’accompagne d’un processus de développement de la qualité. Chaque école et chaque lycée a élaboré un plan de développement de l’établissement scolaire (PDS), qui fait un état des lieux et pose les jalons de l’évolution à venir. Près de 200 PDS, dont 40 dans les lycées et 156 dans l’enseignement fondamental, seront mis en œuvre à partir de cette année scolaire.

Nouvelle approche dans l’apprentissage du français

La continuité est aussi le mot d’ordre pour la nouvelle approche de l’apprentissage du français. En prolongement du programme d’éducation plurilingue à la crèche, qui familiarise les enfants de 1 à 4 ans avec le luxembourgeois et le français, l’apprentissage du français a été repensé aux cycles 1 et 2 de l’enseignement fondamental. Au cycle 2, l’enseignement est désormais centré sur la communication orale, ludique et naturelle. Les élèves seront ainsi mieux préparés, plus motivés et disposeront d’un vocabulaire plus grand au moment de commencer l’apprentissage du français écrit, au cycle 3.

Des cours de base et des cours avancés à l’enseignement secondaire général

La deuxième étape de la réforme du lycée est transposée à l’enseignement secondaire général (ESG). Dans les classes inférieures, les langues et les mathématiques sont proposées à deux niveaux : cours de base et cours avancé, pour appuyer l’élève dans les disciplines dans lesquelles il a des difficultés, mais aussi l’encourager à progresser dans celles dans lesquelles il a des talents.

Vers des écoles en journée continue

Avec l’objectif de mettre en place, à terme, un fonctionnement en journée continue, l’offre périscolaire est développée à l’enseignement secondaire. Dans chaque lycée, un service socio-éducatif coordonne l’encadrement périscolaire (activités culturelles, sportives…) pour les élèves. Pour ce faire, du personnel supplémentaire (35 postes) a été mis à disposition des lycées. Ces services pourront par exemple développer des Jugendtreff comme il en existe dans certains établissements, sous forme d’un espace de rencontre, en dehors du contexte purement scolaire.

Donner une voix aux acteurs du système scolaire

Plusieurs organes ont été mis en place en matière de gouvernance et de représentation des acteurs du système scolaire : Observatoire de la qualité scolaire, représentation nationale des parents, collège unique des directeurs de l’enseignement secondaire classique et général, médiateur scolaire pour le maintien, l’inclusion et à l’intégration scolaires.

Leur contribution permettra d’apporter davantage d’objectivité et de sérénité dans le débat autour de la politique scolaire. 

Claude Meisch a réitéré l’idée d’un Lëtzebuerger Bildungsdësch lancée en début d’année. Ces assises de l’éducation donneraient la parole à tous les acteurs scolaires et parties prenantes pour dessiner ensemble les contours de la politique éducative de demain.

Le ministre a aussi annoncé la distribution, à l’occasion de la rentrée, de la troisième édition de EDI-Infomagazin fir Elteren à tous les parents d’élèves ou d’enfants à la crèche, pour expliquer et illustrer les grandes réformes du ministère.

 

Dernière mise à jour