Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, a présenté le 7 mars 2018 un nouveau modèle de structure d’accueil pour les enfants de 0 à 12 ans que le gouvernement entend mettre en place : la mini-crèche.
Les mini-crèches sont de petites structures destinées à accueillir au maximum 11 enfants en même temps, dont au maximum 4 bébés de moins d’un an. Elles doivent être cogérées par deux professionnels du domaine socio-éducatif. Elles peuvent bénéficier du système du chèque-service accueil et appliquer le programme d’éducation plurilingue pour les enfants de 1 à 4 ans.
«Nous avons réformé le secteur de l’accueil de l’enfant avec le souci premier de la qualité. Les mini-crèches s’inscrivent dans cet effort » s’est réjoui le ministre Meisch.
Un environnement familial
Les mini-crèches sont des alternatives intermédiaires entre les assistants parentaux et les grandes crèches ou les maisons-relais. Ces structures de proximité peuvent notamment s’implanter dans les quartiers et les villages où les structures d’accueil sont insuffisantes. C’est une solution particulièrement intéressante dans les petites localités rurales, par exemple.
Ce nouveau modèle d’encadrement offre par ailleurs un environnement familial et facilite le contact avec les parents.
Du personnel qualifié
Deux personnes qualifiées sont nécessaires pour gérer une mini-crèche, dont un éducateur diplômé ou gradué et une personne ayant une formation dans l’encadrement socio-éducatif d’enfants ou disposant d’un certificat de formation aux fonctions d’assistance parentale. Il s’agit là d’une nouvelle perspective professionnelle pour les assistants parentaux qui veulent proposer le programme d’éducation plurilingue, mais aussi pour les éducateurs qui souhaitent développer un projet personnel.
Le programme d’éducation plurilingue
En tant que prestataires du chèque-service accueil, les mini-crèches appliquent le programme d’éducation plurilingue qui met les enfants de 1 à 4 ans en contact avec le luxembourgeois et le français. Pour cela, les mini-crèches doivent respecter certaines conditions liées aux connaissances linguistiques, au nombre et à la formation continue du personnel encadrant. Les parents qui confient leurs enfants bénéficient de 20 heures d’encadrement gratuit par semaine pendant 46 semaines par an.
Des exigences de qualité
Les mini-crèches sont tenues de respecter les exigences du dispositif qualité et le Cadre de référence national sur l’éducation non formelle pour profiter du système du chèque-service accueil. À ce titre, elles reçoivent les mêmes aides de l’État que les structures plus grandes.
Les enfants doivent être accueillis dans des locaux spécialement aménagés à cet effet. L’encadrement peut être proposé de 5 à 23 heures. Cette offre propose une flexibilité dont peuvent aussi profiter les parents qui travaillent à horaire décalés.
Le projet de loi et le projet de règlement grand-ducal concernant les mini-crèches ont été approuvés par le gouvernement en conseil le 2 mars.