La rentrée académique 2017/2018 marquera un nouveau moment clé dans l’histoire de l’enseignement supérieur au Grand-Duché de Luxembourg avec la mise en place de deux nouveaux bachelors professionnels au sein de l’Université du Luxembourg en collaboration avec l’École de commerce et de gestion (ECG) et le Lycée des Arts et Métiers (LAM).
Claude Meisch, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Marc Hansen, ministre délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, ont présenté ce nouveau modèle de collaboration, lequel démarrera dès la rentrée académique 2017/2018 dans le domaine de la comptabilité et fiscalité et avec une année de décalage, en 2018/2019, en matière de dessin d’animation. Le modèle prévoit des liens et des passerelles favorisant le passage des formations correspondantes qui mènent au brevet de technicien supérieur (BTS) vers les formations de type bachelor professionnel. À la fin de leur parcours, les étudiants ayant intégré les programmes de bachelor se verront délivrer le diplôme de bachelor professionnel de l’Université du Luxembourg.
Les nouveaux bachelors constituent une réponse à un véritable besoin des secteurs professionnels respectifs ainsi qu’à une demande réelle de la part des diplômés du BTS.
Dans le secteur de la comptabilité et de la fiscalité, l’offre de postes excède largement le nombre de candidats qualifiés, sachant que les conditions d’accès à la profession phare du secteur – celle de l’expert-comptable – se situent au niveau du bachelor. Aussi n’est-il guère étonnant que les étudiants du BTS Gestionnaire comptable et fiscal, offert à l’ECG, sont de plus en plus nombreux à vouloir continuer leurs études en vue d’obtenir un bachelor.
Le domaine du dessin d’animation étant en pleine expansion, le programme de formation menant au BTS afférent, offert au LAM, jouit d’un succès indéniable. L’attribution d’un Oscar à un ancien étudiant BTS, Alexandre Espigares, pour le meilleur court-métrage d’animation, Mr Hublot, a donné une visibilité internationale à la formation. Il s’est cependant révélé indispensable de doter les étudiants également d’une formation de qualité en matière d’animation 3D. Le nouveau bachelor vise à compléter le programme actuel par une troisième année d’études, afin de faire face à l’évolution numérique du métier d’animateur. Ce point de vue est partagé par les acteurs du secteur professionnel représentant quelque 1.000 salariés, dont 200 dans le domaine du dessin d’animation.
Claude Meisch et Marc Hansen ont souligné le caractère inédit de ce projet au Luxembourg. Ils ont précisé par ailleurs que les formations précitées concordent avec la vision globale du système éducatif luxembourgeois, selon laquelle le système d’enseignement, allant de l’éducation de la petite enfance à l’enseignement supérieur, devrait permettre à chaque élève et étudiant d’avancer progressivement dans son parcours individuel de formation, tout en se voyant attribuer à chaque étape accomplie avec succès une certification afférente (diplôme, certificat ou titre), qui contribue à la qualification du concerné et qui lui permette en même temps d’aborder une étape subséquente dans son parcours de formation (Stufenmodell). Dans cet ordre d’idées, il convient de prévoir des liens et des passerelles favorisant le passage d’un type de formation vers un autre.
Une évaluation externe des deux programmes de bachelor en question sera réalisée sur les trois premières cohortes par une agence d’évaluation accréditée. Sur base des résultats de cette évaluation sera étudiée la question d’une éventuelle extension de ce modèle de formation.
Finalement, les ministres et les représentants de l’Université du Luxembourg et des lycées se sont félicités du climat constructif et de la bonne collaboration entre les partenaires impliqués dans la mise en place des nouvelles formations.