NEETs : comprendre la complexité des situations pour mieux aider ces jeunes inactifs

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Le ministre Claude Meisch, a présenté le 13 juin 2017 les principaux résultats de l’étude consacrée aux jeunes NEETs au Luxembourg, en présence du directeur du Service national de la Jeunesse, Georges Metz, et de la coordinatrice de l’étude à l’Inspection générale de la Sécurité sociale, Mireille Zanardelli.

Le concept de NEET se réfère aux jeunes inactifs, qui, à un moment donné, sont hors du marché du travail et de tout système de formation, initiale ou continue, soit « Not in Employment, Education or Training ». Il s’agit de la population parmi laquelle se trouvent les jeunes les plus vulnérables.

L’étude a pour l’objectif de mieux décrire et comprendre le phénomène NEET en complétant plusieurs bases de données administratives par une enquête réalisée auprès des jeunes concernés. Elle a été initiée par le Service national de la Jeunesse (SNJ), en collaboration avec la cellule Emploi-Travail de l’Inspection générale de la Sécurité sociale (IGSS) et le Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (LISER) et co-financée par le Fonds social européen. Le SNJ est en charge, depuis 2007, de la prise en charge des jeunes inactifs.

Contrairement à la quasi-totalité des travaux de recherche relatifs aux jeunes NEETs, l’étude tient compte de la récurrence et de la persistance du phénomène, ce qui permet de mesurer la gravité de la situation. Il en ressort des situations très variées, en termes de précarité et de vulnérabilité. Globalement, en faisant la distinction entre des situations temporaires qui vont se régler le plus souvent sans l'intervention publique et des situations plus préoccupantes qui vont durer et réduire les chances d'insertion des jeunes concernés, il ressort que la persistance et la récurrence dans le statut de NEET concerne environ un jeune NEET sur trois, ce qui permet de relativiser la gravité du problème.

Une série de caractéristiques ont été dégagées pour cerner la vulnérabilité des jeunes en situation de NEET : employabilité, éloignement du marché du travail et de tout système de formation, niveau de soutien de l’entourage, existence de comportements déviants, niveau de précarité financière et matérielle, état de santé, existence de charges familiales… Tous les NEET ne sont pas vulnérables dans la même mesure et les mêmes aides n’auront pas les mêmes effets sur tous les jeunes en difficulté. Il convient donc d’adapter au plus près l’offre de soutien aux besoins du jeune.

L’étude s’est aussi penchée sur le problème spécifique du décrochage scolaire et a permis de faire ressortir les éléments les plus importants qui peuvent mener au décrochage scolaire : il s’agit notamment des capacités cognitives, d’événements familiaux défavorables, du sentiment de mauvaise ambiance à l’école ou d’une orientation non choisie.

Parmi les réponses politiques à apporter au phénomène de NEET, le ministre Claude Meisch a cité la lutte contre le décrochage scolaire par l’amélioration du climat scolaire et une meilleure prise en charge psychosociale des élèves. Le plan de recrutement du gouvernement prévoit pour ce faire la création de 350 nouveaux postes dans les années à venir. Pour répondre aux besoins des plus vulnérables, plusieurs services seront spécifiquement renforcés en personnel : le Service national de la jeunesse, le Centre socio-éducatif de l’État et les Maisons d’enfants de l’État.

La création de huit centres de compétences en psychopédagogie spécialisée permettra d’assurer une prise en charge adaptée en fonction des déficiences décelées au fil de la scolarité de chaque élève.

La collaboration entre le secteur scolaire et extra-scolaire, particulièrement lors de la transition vers la vie active, est renforcée par l’intégration des Actions locales pour jeunes (ALJ) au sein du Service national de la jeunesse (SNJ). À l’avenir, les nouvelles Antennes locales pour jeunes feront fonction de guichet unique qui réunira les mesures d’aide à disposition des jeunes.

À l’enseignement secondaire et secondaire technique, une plus grande importance sera portée aux activités périscolaires pour renforcer ainsi l’encadrement des jeunes pendant le temps qu’il passe à l’école. 

 

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