« Nous avons réuni nos efforts pour améliorer le système de la formation professionnelle », s’est réjoui le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, en détaillant le 8 février 2017 un nouveau paquet de mesures dans l’intérêt des jeunes. La conférence de presse s’est déroulée en présence des représentants en charge de l’éducation de la Chambre de commerce, Roger Thoss, de la Chambre des métiers, Paul Krier, de la Chambre des salariés, Carlo Frising, et de la Chambre d’agriculture, Pol Gantenbein.
Les adaptations en question ont été élaborées au sein du comité de pilotage composé de représentants du Service de la formation professionnelle, du Service de coordination de la recherche et de l’innovation pédagogiques et technologiques (SCRIPT), des chambres patronales et salariale, ainsi que des directions des lycées et des coordinateurs des équipes curriculaires.
Les nouvelles mesures concernent :
- la révision des programmes de toutes les formations professionnelles ;
- l’adaptation de l’évaluation ;
- la possibilité d’allonger la durée du contrat d’apprentissage ; et
- l’avancement des sessions de rattrapage des projets intégrés finaux au mois d’octobre pour toutes les formations de technicien.
Les grands principes de la réforme de 2008, notamment l’enseignement par compétences, organisé par modules, sont maintenus.
« La qualité doit primer la quantité », a lancé Claude Meisch après avoir expliqué le travail qui sera entamé par les équipes curriculaires des différentes formations pour élaguer les programmes et revoir le nombre de compétences à atteindre par module. Les quelque 120 formations seront ainsi révisées et les compétences reformulées afin de les rendre compréhensibles pour tous les acteurs : élèves, parents, employeurs et grand public.
Les équipes seront encadrées par une cellule de développement curriculaire pour laquelle le recrutement a déjà commencé. Le processus sera accompagné par l’Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle de Zurich (Eidgenössisches Hochschulinstitut für Berufsbildung).
Il sera veillé à faciliter les passerelles entre les différents niveaux de formation (certificat de capacité professionnelle - CCP, diplôme d’aptitude professionnelle - DAP et diplôme de technicien - DT), voire de la formation professionnelle au régime technique.
Une première série de formations (classes de 10e à 12e resp. 13e), environ la moitié, commenceront à travailler selon les nouveaux programmes à la rentrée 2018/2019. Les autres formations suivront à la rentrée 2019/2020.
Une autre adaptation concerne la réintroduction d’une note sur 60 points pour affiner l’évaluation des élèves. Les notes s’ajouteront à l’évaluation par compétences, qui est maintenue.
Comme par le passé, les bulletins se fonderont sur les compétences que l’élève est censé développer au cours du module. Toutefois, les notes chiffrées sur 60 points seront réintroduites : chaque compétence sera évaluée par une note qui s’ajoutera à l’appréciation (compétence acquise / compétence non acquise).
Les modules seront évalués à l’aide d’une note finale sur 60 points.
Pour motiver l’élève à progresser dans ses apprentissages, une mention sera donnée pour chaque module.
Le ministre s’est félicité du bon climat de discussion revenu entre les partenaires qui accompagnent l’évolution de la formation professionnelle, en particulier du comité de pilotage crée pour accompagner la mise en œuvre de la réforme de 2008. Le comité poursuivra ses réflexions pour apporter au système de la formation professionnelle les adaptations qui s’avéreront encore nécessaires.
Un premier paquet de mesures était entré en vigueur à la rentrée 2016/2017 pour remédier aux difficultés organisationnelles de la formation professionnelle sur le terrain. Il s’agit notamment de la réintroduction de la promotion annuelle, de l’introduction d’un bilan intermédiaire et de la remise d’une fiche descriptive de sa formation à chaque élève de la formation professionnelle.
L’ensemble des mesures aideront à améliorer la réussite des élèves, mais aussi à donner une image plus positive de la formation professionnelle.