Le réseau d’échange sur l’éducation et l’accueil de la petite enfance (EAJE) de l’OCDE s’est réuni à Luxembourg du 8 au 10 juin 2016. Soixante-dix participants de cinquante pays ont pris part à l’événement organisé par le département Enfance et Jeunesse du ministère de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse.
Depuis 2010, le Luxembourg participe activement aux travaux du réseau d’échange, qui se réunit habituellement à Paris. L’EAJE a pour mission, à travers des projets, études et enquêtes internationales, mais aussi l’échange de bonnes pratiques, d’assister les pays dans le développement et l’implémentation des politiques de la petite enfance.
Au Grand-Duché, les participants ont pu visiter la crèche Babbeltiermchen, une asbl crée par la Ville de Luxembourg, l’ONG Inter-Actions asbl et l’Université du Luxembourg, financée par l’État, qui accueille des enfants de tous pays. Vingt langues maternelles et au moins autant de nationalités y cohabitent. Au programme figurait aussi une visite du cycle 1 du Tramschapp pour expliquer les objectifs de l’éducation précoce.
Maison-école-maison relais
La prise en compte de la diversité et les procédures de qualité dans les structures de la petite enfance sont deux sujets approfondis par le réseau EAJE, de même que les transitions entre les différents niveaux d’éducation (crèche – précoce – maison relais…). Ces thèmes s’inscrivent également dans les priorités de la politique éducative luxembourgeoise.
Ce dernier point a fait l’objet d’une conférence d’Angelika von der Beek, spécialiste en sciences de l’éducation du Institut für die Gestaltung von Bildungsräumen für Kinder de Hambourg. Le sujet a aussi été abordé par le Dr. Bina Elisabeth Mohn (Berlin) qui a réalisé une étude « caméra-ethnographique » sur la situation luxembourgeoise. Dix-huit
s
petits films illustrent le quotidien d’enfants de 2 à 4 ans qui passent chaque jour de la maison à l’école puis à une structure d’accueil et la façon dont ils vivent ces transitions spatiales, temporelles et sociales.
Deux jours de séances de travail, à la Chambre de commerce, ont ensuite permis aux participants de développer les différents projets menés par l’OCDE et d’échanger leurs expériences.