Le 22 février 2016, le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, et le président du Syndicat national des enseignants (SNE-CGFP), Patrick Remakel, ont signé un accord sur un ensemble de mesures qui permettront d’investir durablement dans la qualité scolaire à l’enseignement fondamental.
L’accord marque l’aboutissement de pourparlers engagés entre le ministère et le SNE à la suite des échanges sur le budget de la nouvelle génération que le ministère avait menés en 2014 et 2015 avec tous les partenaires de l’enseignement fondamental (présidents des comités d’école, SNE, SEW, …).
En 2014 et 2015, le ministre Claude Meisch avait en effet discuté avec les deux syndicats SNE et SEW (Syndikat Erzéiung a Wëssenschaft) de la redistribution des ressources à l’enseignement fondamental afin d’améliorer la prise en charge des élèves. Contrairement aux affirmations véhiculées dans la presse, le ministère avait bel et bien associé le SEW aux discussions, lors de trois entrevues le 23 avril 2014, le 7 novembre 2014 et le 13 janvier 2015.
À l’issue de ces échanges, le SNE s’était dit ouvert au dialogue et à la poursuite des discussions ; il avait également proposé d’élargir celles-ci aux champs d’action repris dans son cahier des charges.
Le SEW, quant à lui, avait proposé comme seule mesure envisageable l’abolition d’instruments du développement scolaire (plan de réussite scolaire, Agence pour le développement de la qualité scolaire) et demandé que soit mis fin au recrutement d’experts qui appuient les enseignants, voire que la fonction d’instituteur-ressource soit abolie.
Alors que le ministère et le SNE s’accordaient sur les défis de l’enseignement fondamental, et aussi sur les pistes susceptibles d’y répondre, il s’est ainsi avéré qu’aucun terrain d’entente n’était possible avec le SEW.
Le ministère a dès lors poursuivi les pourparlers avec le seul SNE pour aboutir, grâce à l’apport constructif de celui-ci, à un accord qui permet aux deux parties d’agir ensemble dans l’intérêt des élèves et de l’école. Au cœur de cet accord se trouvent les instruments essentiels de la qualité scolaire sur lesquels s’appuie la politique éducative et que le SEW souhaitait voir abolir, raison qui explique la réaction négative de la part de ce syndicat.