C’est avec consternation que le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse apprend dans la presse que les syndicats de l’enseignement secondaire APESS, SEW et FEDUSE rejettent formellement et unanimement la proposition d’accord qu’ils avaient pourtant retenue avec le ministère et ouvertement soutenue à l’issue de la procédure de conciliation, début mai.
La position des syndicats est d’autant plus difficile à saisir qu’il s’agit du 2e revirement dont ils font preuve au cours des négociations auxquelles ils sont associés depuis un an. En novembre 2014, les syndicats s’étaient déjà déclarés d’accord avec les mesures proposées par le ministère (introduction d’un coefficient correcteur en classes terminales et mesures compensatoires), avant de revenir sur la totalité des principes retenus et de lancer la procédure de conciliation.
Le 4 mai 2015, à l’issue de la 4e et dernière séance de conciliation, le ministère et les syndicats s’étaient mis d’accord sur un paquet de mesures à soumettre au vote de tous les enseignants de l’enseignement secondaire. Il traduisait la volonté de chacune des parties de faire des concessions dans le but premier de réduire l’échec scolaire et d’améliorer la qualité scolaire.
Un mois plus tard, les syndicats se distancient non seulement des mesures retenues de commun accord, mais ils appellent encore les enseignants à voter contre la proposition d’accord. Ce constat met sérieusement en question la crédibilité des syndicats et la confiance que le ministère est en droit d’attendre de la part des représentants officiels du corps enseignant.
Le ministère reste confiant que les mesures négociées seront approuvées par les enseignants qui jugeront en connaissance de cause de l’intérêt qu’elles représentent pour les élèves et la qualité scolaire.
En cas de vote négatif, le gouvernement prendra ses responsabilités et décidera des mesures qu’il estimera opportunes.